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Archives Echanges de Regards

édition 2024

Miriam Sepúlveda

Artiste peintre d'origine chilienne née en 1971, elle a étudié aux Beaux Arts de Santiago et obtenu une maîtrise et un master en restauration d'Art Précolombien. Après plusieurs années passées au Centre National de Conservation et Restauration de Santiago, elle s'installe en France en 2002 – Lyon, Paris puis Nantes en 2012 où elle pose ses valises.
"Je travaille à partir de documents cartographiques historiques afin de rendre visible l'évolution urbaine. La carte est un point de départ pour la création, la rêverie et l'expression colorée "
Entre le réel et l'imaginaire. Peut-on parler d'abstraction ? La ville est bien réelle et fait sens pour ses habitants. Myriam détourne donc le matériau de base, savamment choisi, pour en faire tout un jeu de couleurs. " – J'aime créer des espaces colorés qui révèlent des formes, puis des harmonies chromatiques ".
Son travail se fait en 2 étapes. Tout d'abord rechercher sur internet – notamment la base de données de la B.N.F. " Gallica ", ou dans les bibliothèques, le plan qu'elle va devoir adapter en taille pour devenir la base de travail de la deuxième étape : la peinture acrylique.
Il y a donc tout un processus qui fait partie de sa démarche artistique. C'est de l'intrication de l'histoire, la trace de l'homme, la recherche chromatique... que naît l'oeuvre d'art.
Et de citer volontiers Yves Klein : " Pour moi, les couleurs sont des êtres vivants, des individus très évolués qui s'intègrent à nous, comme à tout ".

Puissions nous, bientôt, avoir notre propre affiche.

Ludovic Mercher

Artiste peintre autodidacte, roubaisien d'origine, Ludovic Mercher, né en 1970, s'est installé en Vendée – Saint Vincent sur Graon – où il y vit et travaille depuis onze ans, loin du tumulte de la grande Cité.
"Autant influencé par l'architecture que la nature, c'est l'équilibre que je cherche dans la toile, l'espace vital qu'il nous faut trouver, entre matière et esprit".
Au premier coup d’œil, la géométrie structure la toile. Des axes sur trois plans, des perspectives à plusieurs points de fuite nous projettent au pied d'architectures grandioses et diaphanes. Pour autant, il ne s'agit pas d'abstraction géométrique, la perspective (illusion d'optique) étant omniprésente.
La palette de Ludovic est volontairement dépouillée. Noir, orange, marron, bleu ciel et un rouge magnifique (le rouge dont les temples Shinto sont peints) viennent ponctuer la toile. Peinture acrylique avec ajouts de collages - fragments de journaux japonais, fibre de papier coréen, plaques de métal rouillées – on devine quelques éléments figuratifs (oiseaux, arbustes, le Mont Fuji) qu'il peint comme des citations d'estampes.
A y regarder de plus près, par delà les tracés rectilignes, apparaissent des masses informes aux couleurs plus organiques – de la rouille, des bruns jaunâtres – sortes de nuages ou vortex de matière venant troubler le bel ordonnancement d'un habitat humain. C'est que la nature a ses droits que l'homme doit respecter et non pas l'inverse. La Nature, entité déifiée comme dans la religion Shintoïste du Japon que l'artiste parvient à traduire par la transparence de ses œuvres qui génère un sentiment d'apaisement et de plénitude.

Profitons du calme intérieur pour admirer ces œuvres.

Laurence Mary

Photographe professionnelle depuis 7 ans, autodidacte passionnée de photo depuis l'enfance, elle a son studio photo à St Aubin-la-Plaine. Des clichés-souvenirs des colonies de vacances réalisés avec un appareil jetable il y a 30 ans, à la démarche actuelle de pratiquer l'URBEX*, un long cheminement s'est opéré et une passion est née.
"La photographie est pour moi une façon de transmettre des émotions et de partager ma vision du monde à travers ma sensibilité. L’exploration urbaine m’a permis d’aller plus loin dans la transmission des émotions. L’URBEX, c’est un voyage dans le temps, dans les souvenirs et cela fait de ma passion pour la photographie une véritable aventure ".
*URBEX : Pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l'homme. (wiki)
Au néologisme d'Urbexeur on préférera la poésie du « Prince des monte-en-l'air » ou du « gentleman cambrioleur » . Nul doute que G. Brassens eût apprécié qu'on lui déro-bât seulement quelques photos ; Arsène Lupin, quant à lui, a peut-être croisé le chemin de Laurence. Sait-on jamais ? Ce sentiment de transgression en pénétrant l'intimité d'un lieu interdit doit rajouter au plaisir de la photo-témoin d'une histoire.
Laurence Mary travaille avec du matériel numérique en s'imposant une règle : ne pas retoucher l'épreuve. Elle préfère multiplier les shoots pour choisir le bon cadrage, la bonne exposition, attendre le bon éclairage : mais pas de maquillage ni de mise en scène. Approcher l’œil du maître en la personne de Diane Dufraisy-Couraud ou Romain Veillon.

"Je respire la poussière du temps, et j'essaie d'immortaliser ce qu'il en reste."

Laura Rolim Dias Zernik

Artiste plasticienne, née en 1994 à São Paulo (Brésil), c'est armée d'une solide formation universitaire (lettres – Arts Plastiques) qu'elle vient à Paris (aux Arts Déco), dans la cadre d'Erasmus, puis Nantes en 2021(master aux Beaux- Arts) .
"Mon travail englobe la gravure, la sérigraphie, la photographie et la peinture. Un point commun à toute ma production est l'intérêt pour les arts dits mineurs, tels que les arts décoratifs, et pour les références constantes que les artistes se font les uns aux autres tout au long de l'histoire de l'Art".
Et les références ne manquent pas pour Laura qui revendique des influences tant littéraires que plastiques. En témoigne l’œuvre en 7 parties présentée ici et qui fait explicitement référence à un célèbre tableau de Velásquez : les fileuses (las Hilanderas - 1657).
Les 7 panneaux sont présentés à la manière d'une intrigue policière. Chaque toile apporte un indice supplémentaire. On peut penser au jeu du Cluedo ! Les indices sont confortés par les motifs (parfois très suggestifs) des lés de tapisserie et certains de ces motifs reproduits à l'infini font penser aux " fleurs " de Georgia O'Keeffe. La couleur rose, volontairement grasse et vive, nous oriente vers un crime passionnel à moins que...
Laura Zernik nous entraîne dans son univers psychanalytique. Ses médias ? Des toiles suspendues, grand format (3m x 1,2m) peintes en technique mixte, surtout acrylique. On peut penser à un décor de théâtre et Velásquez lui même avait imaginé son intrigue au deuxième plan du tableau, comme une scène en arrière plan.

Travail récompensé par le diplôme des Beaux-Arts avec Félicitations

Jean-Michel Yon

Né en1946 à Paris, il mène de front son métier – chirurgien dentiste, et sa passion – la peinture figurative. A vingt ans, il exposait déjà au Salon des Indépendants. Retiré en Vendée, il poursuit inlassablement son œuvre et obtient des récompenses prestigieuses (médaille de bronze au Salon des Artistes Français).
" La peinture est comme respirer un besoin vital ; et ce ne sont pas les yeux qui voient le monde mais le cœur ".
Les toits de Paris : Sur les pas d'Utrillo qui aurait quitté Montmartre, en compagnie d'Albert Marquet (en moins optimiste) et Bernard Buffet (en moins désespéré), Jean Michel Yon nous donne une œuvre originale où le dessin apparaît d'une précision chirurgicale.
Une riche palette nous montre les tons froids – gris bleutés – des toits en zinc et cuivre, ou des verrières au verre opaque et en parfaite harmonie avec les façades plus colorées, plus chaudes, comme les souches de cheminée en argile rouge, jusqu'aux fenêtres souvent vides et aveugles, diffusant parfois une lumière blafarde.
On pense au réalisme d'Edward Hopper. Autre point commun : la ville est vide de ses habitants ; plus que le réalisme, J.M. Yon peint une recomposition de souvenirs liés à des sentiments ressentis dans sa jeunesse.
Il émane de ses tableaux une douceur nostalgique comparable à un rêve sans bruit, un joli film muet, suranné, à jamais gravé dans notre mémoire.
Sa technique ? L'huile sur toile – coton, polyester – ou de lin, sur fond noir.

« Une chasse à la beauté urbaine ».

Florance Malcombe

Artiste plasticienne, diplômée de l'école Arts Appliqués de Bordeaux, de Design de Produit aux Beaux Arts et d'Art-Thérapie à PROFAC, Florence vit et travaille à Soubise, sur les bords de la Charente.

"J'aime les villes qui ressemblent à des labyrinthes , où les gens se perdent avant de se retrouver...Où ça grouille comme un marché aux puces, avec des rues si petites qu'on ne peut tenir qu'a deux".

Ses ateliers sont un capharnaüm, sa maison une œuvre en devenir ; à l'image des villes qu'elle invente, tant à la palette graphique qu'à la sculpture, en passant par les collages et diverses techniques mixtes sur toile.

La maison n'est que l'enveloppe ultime de l'humain ; son abri dans la cité. Mais l'enveloppe charnelle est aussi le premier rempart aux agressions extérieures. Le corps devient lui même une architecture. La force de l'homme est de construire toujours plus haut ; d'où des villages perchés sur des pitons rocheux comme en Cappadoce, sur des totems. La tour de Babel. On approche le divin.

Le monde onirique de Florence Malcombe est traduit par une artiste aux multiples talents. Elle qui voudrait approcher l'authenticité des artistes de l'art brut, elle fait montre d'une maîtrise technique confondante – jusqu'aux villages vus de dessus qui font penser aux constructions improbables de M.C. Escher.

Un univers poétique à découvrir de porte à porte

Ninon Madoré

Peintre et sculptrice, artiste plasticienne, Ninon, née à La Roche-sur-Yon en 2000 a étudié aux Beaux-Arts (ESAD-TALM) le Mans. Reçue en 2023 à son Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique avec les félicitations, elle vient confronter son talent auprès des collègues expérimentés.
"Les volumes en trois dimensions, bas-reliefs et toiles sur châssis offrent un ensemble particulièrement cohérent et rassurant autour des artefacts qui peuplent nos chambres, nos salons, nos cuisines et nos salles de bain." - Jean Bonichon, professeur au Mans -
L'évocation des "ready-Made" de Marcel Duchamp au début du XXe siècle, et le Andy Warhol de la boite de soupe, évidemment, certaines séries de Manon Madoré y font référence mais c'est tellement loin dans le temps. On peut penser, bien plus près de nous, au Nouveau Réalisme – Arman, Christo et plus encore Daniel Spoerri (grand-père spirituel de Manon!)
Ses outils, sa technique ? Peinture acrylique, papier, papier mâché, tissus. Peinture hyperréaliste. Plusieurs séries en cours :"Plongée", " Boites à chaussures" où la mise en abyme (intérieur-extérieur) est intéressante," Faire tapisserie", "Fantômes", "Toiles", " Se fondre dans le décor" où tous les objets utilisés sont pétrifiés dans du papier mâché.

Un Univers étonnant et passionnant

Croc'ARTS a choisi d'innover et se tourne résolument vers la Jeunesse.
Ainsi, lors d'expos "Echanges de Regards", nous sélectionnerons une ou
un jeune artiste professionnel des années 2000. (qu'il sorte des BeauxArts ou autres). Le Hasard fait que nous présentons cette année deux
artistes lauréates – Ninon Madoré et Laura Rolim Dias Zernik.

Essebé

Peintre figuratif né en 1976, Stéphane Bourdeau a installé son atelier dans le charmant village d'artistes de Guéméné-Penfao (44). Et depuis une vingtaine d'années, il peint et dépeint ses foules d'habitants dans leurs cités qui plongent leurs regards impavides dans le nôtre.
"Je suis autodidacte... Déjà, c'était mon passe-temps en cours et la prof d'espagnol nous faisait travailler sur des photos de Picasso, Dali, Gauguin... J'ai découvert Guernica puis je l'ai vu au Musée du Prado. Guernica, en vrai, ça déchire! (sic)".
En premier lieu ce qui caractérise l'Art Singulier* d'ESSEBÉ, c'est une profusion de personnages et une explosion de couleurs. La multitude chez Jean Dubuffet, la couleur chez Gaston Chaissac : pas mal comme parenté.
Inspiré par Picasso (l’œil du minotaure), l'artiste nous propose une vision absurde du monde au moyen d'une peinture acrylique figurative et colorée avec des personnages bien marqués au contour noir.
Peinture dans laquelle Robert Combas et ses acolytes de la « Figuration Libre » se reconnaîtraient avec , leurs copains du Bad Painting : Keith Haring, Jean-Michel Basquiat. Que du beau monde !

"J'essaie de progresser, putain que c'est dur !"

*l'art singulier : sans formation préalable spécifique ; un art parfois déroutant mais toujours profondément humain. Un art à la marge qui amène les gens à échanger.

Jean Delêtre

Artiste peintre autodidacte, il naît et réside à Parthenay (Deux Sèvres).À 13 ans il entame des études pour devenir peintre en bâtiment ! Dans les années 1975, il découvre la peinture sur toile puis étudie la peinture sur verre *. À 45 ans, un soucis de santé l'oblige à abandonner son métier premier et il doit franchir le pas en 1998 et vivre enfin de son art .
"J'ai commencé à copier des tableaux de grands maîtres avec la technique du quadrillage. Puis je me suis mis à créer mes propres tableaux. D'une écriture très naïve au départ, j'ai eu envie de débrider tout ça en y mettant une touche d'humour et de dérision".
*La peinture sur (sous) verre est une spécificité des peintres naïfs de Croatie, particulièrement l'école de Hlebine et son maître Ivan Generalić, lequel fustigeait une vision élitiste de l'art. L'art est pour le peuple qu'on représente sur les tableaux.
C' est ainsi qu'on peut comprendre la peinture de Jean Delêtre. Les petits personnages qu'il croque dans des attitudes loufoques, incongrues, ridicules mais irrésistibles, c'est le peuple. C'est Nous. Égratignés dans nos attitudes, gentiment chahutés car l'auteur est foncièrement gentil avec ses gnomes.
Ces mondes clos surpeuplés font penser aux maîtres flamands de la Renaissance que sont Jérôme Bosch et Pieter Brughel l'Ancien. Sans chimères ni diableries mais avec des positions étonnantes. D'ailleurs, Jean a réalisé plusieurs triptyques à l'instar du Jardin des Délices. Jean Delêtre, alias Micromégas peint ses petits êtres terriens avec une parfaite maîtrise de la peinture à l'huile sur toile.

Vus de Saturne, ne sommes nous pas semblables ?

édition 2023

Stéphane Robin

Photographe autodidacte de La Rochelle, sa grande sensibilité transparaît dans ses clichés. Stéphane Robin utilise la photo numérique en noir et blanc et toutes les nuances de gris. "Après plusieurs années à peindre la matière, un besoin « d'humain » s'est fait ressentir. Une série de rencontres, des inconnus souvent, venus partager ces moments de silence, d'abandon... s'exprimer autrement, m'offrir un regard, une posture, une attitude".
Ici, le portraitiste humaniste s'exprime d'une autre manière, travaille en plans rapprochés voire en gros plans ; le cadrage en plongée, en oblique, en contreplongée.
Étymologie du mot PHOTOGRAPHIE : Peindre avec la lumière. Art à part entière, le 8ème art a toute sa place parmi les plasticiens.

Stéphanie Le Pitre

Peintre autodidacte, influencée par les maîtres de la peinture naïve primitive.
"J'aime peindre le monde tel que je voudrais qu'il soit. Avec une certaine part d'idéalisme".
Tout est dit. Peignant dans un style naïf psychédélique, un chatoiement de couleurs, ses compositions font penser à de magnifiques illustrations de livres pour enfants.
A y regarder de plus près, on découvre chez elle une forte exigence et un désir d'absolu : composition parfaite, fermeté du trait, soin du détail précis et raffinement dans le choix des couleurs.
Les personnages ne semblent pas se préoccuper de nous, visiteurs d'un instant. Tout au plus leurs expressions un peu étonnées, souvent nostalgiques, témoignent d'un monde qui n'est pas encore, comme en songe. De la poésie pure.

Odile Kayser

Odile Kayser est plasticienne, il suffit de visiter son atelier pour comprendre qu’elle est une artiste dotée d’une grande sensibilité et d’une solide formation artistique. Là où nous ne voyons que rebut, l'artiste, elle, voit une forme en devenir, un oiseau peut-être ou un animal improbable.
Ses matériaux : Papier (mâché ou pas), objets trouvés détournés, laisse de mer ou bois de la garrigue provençale et bien sûr peinture, pastel gras et collage…
Ses moyens d’expression : presque tous. Sculpture avec assemblages, peinture, gravure ou installations.

Ghassan

Né en 1948, en Irak, Ghassan Salman Faidi a étudié à l'Académie des Beaux-arts de Bagdad et poursuivi ses études en France aux Beaux-arts à Paris. Peintre figuratif français installé en Vendée, à Angles depuis 1996, il dessine, il peint, avec une maîtrise technique confondante, la douleur de l'exil. Son sujet de prédilection : la Femme.
"La femme est sous-estimée dans les sociétés orientales, c'est pourtant le rêve, le plaisir, la beauté. Ce sont les hommes qui bloquent ces sociétés". Quelle résonance aujourd'hui !
L'humain, chez Ghassan se décline donc au féminin. La douleur se lit dans les regards mais n'apparaît pas sur les visages inclinés. Parfois, un pâle sourire... Le tout, nimbé d'une lumière bleutée, diffractée par les vitraux.
L'humain se conjugue aussi quelquefois au masculin. Parfois amant, parfois père, souvent au second plan. Ghassan mélange les cultures du Moyen-Orient et de l'Europe avec dextérité et raffinement.

Laurence Drapeau

Les Ouvrages de Dame rassemblent depuis 1997 les séries de peintures de Laurence Drapeau.
Celles-ci portent un regard distancié, séduisant ou ironique sur les enveloppes corporelles.
Dans ces dernières séries, on trouve personnages, motifs, espaces, paysages, images, le tout associé en duos fragmentés et remontés, sans autre souci de cohérence que celui de leur rencontre.
On peut lire ces peintures comme des collages peints. Le vêtement, prétexte au motif, y tient une place importante.

Samuel Della Schiava

Peintre autodidacte, Samuel Della Schiava s'abreuve à toutes les sources inspiratrices qui transcendent son monde onirique.
"J'apprécie de pouvoir laisser au spectateur une interprétation libre de ce qu'il voit. J'aime ainsi autant emprunter au symbolisme qu'au surréalisme des moyens pour stimuler en lui son imagination".
Un dessin très pur, une mise en page rigoureuse et une palette acrylique aux tons chauds semblent l'orienter vers l'univers de la Bande Dessinée Fantastique.
"Je conçois l'art comme le point de passage de notre intérieur vers l'extérieur, libérant nos émotions, nos forces, nos sentiments tout en les communiquant à l'autre au travers de l’œuvre d'art matérielle".

Camille Bleu-Valentin

Diplômée de l'école supérieure des Beaux-Arts de Nantes, Camille Bleu-Valentin considère ses œuvres comme les documents sensibles d'une situation d'urgence produites pendant ou après un conflit.
"Mon travail explore la force du paradoxe, la contradiction, la tension, l'ambivalence, et sonde l'état d'urgence actuel du monde... Je réfléchis sur la densité du présent, sur le pouvoir de l'imaginaire, du visionnaire et de l'hallucinatoire".
Avec ses installations, Camille ouvre une brèche dans l'Art Conventionnel.

Daniel Bergagna

Installé à Saint Pierre d'Oléron depuis 1980, Daniel Bergagna peint et expose sans relâche : Paris, Portugal, Suède, Australie. "Mon travail se situe dans la veine surréaliste. Je déplace les objets de leur environnement habituel".
Entre le réel et l'imaginaire. Daniel Bergagna utilise son art comme une voie d'exploration de son inconscient. Ses thèmes de prédilection ? Les chats, les belles inconnues, les architectures inutiles, les papillons, les barques et les masques.

Patricia Arnaud

Formée auprès d'Henri Murail (1932-2012) avant de devenir son assistante, Patricia Arnaud pétrit ses chamottes et ses grès, qui pourront devenir bronze, tout en douceur. Ces mains parlent de femmes assumant la rondeur de leur corps. Le modelé, la souplesse de l'attitude, tout confère à une rassurante sérénité.
Patricia Arnaud a fait sienne la maxime de son professeur Henri Murail : « Pas de formes maigres, même les creux doivent montrer de la plénitude ».

édition 2022

Nicole Avezard

Couleurs vives et acidulées, saynètes improbables, femmes déterminées et tout sourire... Nicole Avezard nous entraîne avec une bonne humeur communicative dans son univers fantaisiste. Une philosophie toute simple préside à son travail : « Je me fais plaisir avant tout ». Ces femmes rondes et dynamiques, respirent le bonheur : malicieuses, joyeuses et rigolotes, elles s’égayent de tout et se jouent d’un rien, dans un monde sans complexe, et qui tourne rond.

Mireille Savary

Sculpter l’air, cette ambition d’Alexandre Calder, Mireille Savary l’a repris à son compte Ses Chevaux de la Liberté s’inscrivent comme une œuvre de lumière dans l’air du jour. Le fil brillant qui donne forme à leur existence vive leur était, hier, entrave, toute chargée d’électricité, dans le pré qui les confinait. Tordre le fil, l’entrelacer, le guider vers la beauté en retrouvant le volume du bel animal.

Laurence Maindron

C’est dans l’albâtre que s’épanouissent les volumes harmonieux que portait en elle Laurence Maindron. Formes abstraites étirées vers le ciel comme une prière, rondeurs, matrices originelles épanouies. Les sculptures de Laurence Maindron c’est avant tout une quête personnelle, patiente et méthodique de la sérénité.

Jean-Pierre Loizeau

Enfant, adossé à un arbre, je regardais dans le ciel bleu les nuages dessiner des formes, c’était un moment privilégié, mon terrain de jeu préféré.
Aujourd’hui, adulte, dans ma chapelle de peinture, au fil du temps, de mes envies et souvenirs aussi, ma vie se dessine sur la toile, mon terrain de JE préféré.

Guy Mallard

S’attaquer aux grandes œuvres, les actualiser ou en détourner le propos initial, tous les artistes ont ressenti ce besoin de se confronter aux Maîtres. Avec Guy, chaque œuvre initiale est détournée à la fois dans la forme et dans l’interprétation du sujet : détournement parfois provocateur ou iconoclaste et toujours malicieux.

Fabrice Métais

<span>Fabrice Métais a un art pictural dense et criant. Esprit libre et indocile, il est de la lignée de ceux qui n’appartiennent à personne et qui se forment seuls. Ses toiles sont baignées de teintes vives, la lumière est chaude, la touche est énergique, le trait acéré. L’intensité expressive est entièrement véhiculée par la couleur : nos sens sont mis à rude épreuve et notre émoi exulte.</span>

Christian Sicault

Christian Sicault formé à Ravenne en 1976 par un maître mosaïste se consacre à sa propre création artistique sous forme de tableaux et de sculptures. Ses tableaux sont un voyage au coeur du minéral, une rencontre entre le granit et les particules colorées de la mosaïque, jeu de texture et de nuances.

Chantal Bineau

Un coup de vent, la jupe vole, deux fillettes esquissent un pas de danse, une tribu de bambins s’abritent du vent sur la plage, de son trait précis, Chantal saisit le mouvement, rend l’instant fugace durablement présent et fait d’un geste ordinaire comme une promesse d’éternité.

J.J. Berthel

Portraits et personnages atypiques : figuratif informel ou imaginaire. La non-conformité (Exagération, disproportion, distorsion) aux standards académiques est recherchée pour aboutir si possible à suggérer l’interrogation des observants.

Anne Croizé-Villemin

Le portrait comme étude de l'âme : le visage est un livre ouvert qui retrace le vécu quel qu'il soit, joies et traumatismes divers, à fleur de peau. La pureté des visages d'enfants fascine l’artiste, regards pleins de vie, expressions espiègles, cheveux en bataille ou sagement ordonnés, ils sont la beauté sincère à l'état brut.

édition 2020

Gilles Touzeau

Première exposition publique de ce peintre très discret. Paysages et natures mortes mêlant différentes expressions artistiques (figuratif, abstrait, graphique, pictural...). Une liberté de style que l’enseignant espère transmettre à ses élèves du collège Piobetta.

Mauricette Toussaint

Ses sculptures ont pour titre "Fous-rires". Elles parle d'un monde où le fou-rire est contagieux, où les émotions se partagent. Un monde d'harmonie.

Léa Tirmant-Desoyen

Peintre et illustratrice, thèmes de l'enfance, de la nature et des voyages.

Paskal Tirmant

Théâtres d'objet, sculptures en bois, métal, carton, terre, corde, fibres ... Paskal Tirmant nous offre des sculptures qui incitent au rêve et au voyage. Des voyages qui tiennent au creux de la main ...

Tifenn Pinson

Trompe-l'oeil. Ne vous penchez pas aux fenêtres de Tiffen !

Bernard Philippeaux

Spécialiste du Pop'Art pleinement, radicalement critique, il propose sa collection "puzzle", symbole de l'éclatement de notre société.

Xavier de Maisonneuve

Diplômé des Beaux-Arts de Paris, Xavier de Maisonneuve cultive l'ambiguïté des images. Il cherche à interpréter l'essence du monde contemporain en jouant avec le sens des images.

Coralie Joulin

... envahit tous les supports (portes de placard ou boîtes de sardine millésimées) de ses baigneuses des années 30 et de ses garçonnes aux grands yeux rêveurs.

Tony Jandard

... réalise des dessins au crayon et mine de plomb avec une minutie sans égal et une analyse de la lumière qui donne à ses œuvres charme et profondeur.

Enzed Enix

Tout en restant dans l'univers Pop'Art et l'hyperréalisme, Enzed Enix explore aussi la 3ème dimension.

édition 2019

Fabrice Thomas

est un faux collagiste. De loin, on jurerait qu’étiquettes et photos sont venues se poser dans un grand vent. De près, on découvre la minutieuse technique qui reproduit logos, typos, photos et images à profusion.

Mariana Milhut

jeune roumaine héritière d’une famille de peintres naïfs, déroule les quatre saisons d'une vie paisible des paysans des Carpates : jeux d’enfants, ramassage des pommes et du foin, fêtes de village. Elle expose dans toute l’Europe.

Olivier Le Nan

peint des personnages mélancoliques qui déambulent dans des paysages incertains, des jours embrumés illuminés par un soleil pâle.

Anne Le Louarn

occupera la salle de sculpture avec des œuvres en pierres calcaires et en marbre. Les courbes des corps humain sont souvent prises comme support de travail.

Jacques Lebot

est un spécialiste du trompe-l’œil et de l’hyperréalisme. Il excelle à rendre les transparences de l’eau, du verre et même du plastique.

Valérie Lallican

renoue avec l’art optique à la Vasarely des années 60. Ses tableaux sont traités de manière graphique créant mouvement et ondulations à l’œil du spectateur.

Patrick Héline

magnifie les intérieurs en jouant des ombres et de la lumière.

Chantal Fraigneau

calligraphe, explore et joue avec les signes d’écriture au gré de ses inspirations. La ligne directrice est la recherche d’harmonie.

Gilles Bourdon

donne vie à des scènes de rue. Son couteau grince sur la toile, pour accentuer le relief, la brillance et peindre les perspectives.

Martine Béchir

elle se qualifie elle-même de « bestioleuse », avec du papier mâché, elle crée des animaux improbables tout en rondeurs et aux couleurs chatoyantes.

édition 2018

Amélie Vogel

Jeune musicologue, spécialiste du jazz contemporain, Amélie Vogel a dû réorienter son activité créatrice vers la peinture, sa deuxième passion. Son art-action s'inscrit dans les difficultés que les hommes entretiennent avec leur environnement. Sa série Míxities dénonce l'urbanisation anarchique du territoire où l’on entasse en masse les nouveaux parias. Dans une vision futuriste elle imagine l'exportation extraterrestre des favelas et townships et leur errance dans l'espace. Cependant couleurs riches et lignes harmonieuses sont comme un contrepoint heureux et salutaire à ce constat désespéré. L'art est réponse salvatrice.

Roman Proniaev

Roman Pronaiev, aujourd'hui Orvaltais, a reçu les enseignements académiques des écoles d'art de sa Russie natale. Ce long, complexe et complet apprentissage lui confère une technique picturale exceptionnelle. L'art de Roman est un art formel. Nulle référence immédiate au réel mais une harmonie minutieuse de surfaces et de volumes, des dégradés lisses d'une précision stupéfiante et, si I'on cherche bien, surgissent des formes dadaïstes comme celles nées des recherches de Jean Arp. Avec ses séries, Roman entreprend de peindre la durée, une durée onirique, celle du temps universel.

Corinne Pleindoux

Amour et humour telles sont les deux composantes majeures de l'œuvre de Corinne Pleindoux. Peindre, pour Corinne, c'est transmettre de l'amour à ceux qui sont aptes à le recevoir. Ses femmes fines et légères aux couleurs douces, aux tons pastel, dans des postures et cadres familiers nous offrent une vision apaisée des rapports humains. Ses terres cuites renforcent d'un trait d'humour le chant d'amour qui émane des acryliques et confèrent à l'ensemble de l'œuvre un infini sentiment de liberté heureuse.

Bernard Nicolas

L'ambition de Bernard Nicolas est de construire une œuvre accessible à tous, un art démocratique qui ne réserve pas ses concepts à une minorité élue. Nulle démagogie dans cette démarche car les œuvres de Bernard sont complexes dans l'association des matières, métal écrasé, reformé et peint, terre cuite et raku, association de toile encadrée, effet de bric à brac porteur de sens souligné par des références explicites aux grandes œuvres qui balisent l'histoire de l'art. Le tout forme une œuvre puissante, expressionniste, forte comme le fut, il y a plus de quatre siècles, celle du Caravage.

Stéphane Neuville

Une passion unique, douce et dévorante à la fois, et qu'elle exprime sur tous les supports; l'univers de Stéphane Neuville est peuplé de tout le monde animal qui l'a éveillée enfant à la vie unanime. Si les chevaux dominent son bestiaire c'est surtout parce qu'ils imposent la complexité de leurs lignes. Les œuvres de Stéphane affirment le primat du dessin mais sans rien négliger de la couleur. Dans l’ensemble retenu, le pastel brut donne une touche quasi expressionniste et nouvelle à ces images familières.

Nicole Morin

«Je ne veux pas que ma maison soit murée de toutes parts, ni mes fenêtres bouchées, mais qu'y circule librement la brise que m'apportent les cultures du monde. ››. Nicole Morin a fait sienne cette volonté universaliste du Mahatma Gandhi. Avec ses Métissages d'ici ou d'aiIIeurs, Nicole poursuit cette quête essentielle de ce qui unit les civilisations dans leur conception de l'utile et du beau. L'art textile qu'elle sublime dans ses œuvres est un chant du monde, un chant d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui.

Daniel Le Saux

Une boite. Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une boite quand elle est scellée par Daniel Le Saux ? On y voit le théâtre de la mer ou des poissons-oiseaux font la nique à des matelots éberlués. On y voit les maisons des pêcheurs envahis par leurs proies triomphantes. On y voit tout un univers poétique sublimé par les écailles colorées détachées des coquilles de noix qui triomphent dans les rêves des holocaustes océaniques.

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Martine Le Bidan

Si de nombreux prix sont venus récompenser les œuvres abstraites de Martine Le Bidan, elle n'en cultive pas moins le jardin secret de ses Têtes à Toto déjantées. Expressives, tour à tour douces ou inquiétantes, ces figures, toutes nées de son regard d'enfant, nous entraînent dans un monde peuplé des formes énigmatiques de Miro, des tags de Basquiat et des savantes déstructurations de Picasso, le tout dans un éblouissement de couleur qui rattache ces Têtes à l'importante production non figurative de Martine.

Jean-Charles Ferrand

« Habiter au sein du bois, se lover entre ses fibres, polir son grain, aviver ses tensions, explorer ses arcanes, parer ses lisières, offrir son émotion ››. Jean Charles Ferrand exprime ainsi la passion qui l'unit au support de ses œuvres. Et dans la matière aimée il peut sublimer ses désirs, ses phantasmes. Formes abstraites utérines ou phalliques, corps d'homme suggérant la puissance, corps du désir, femmes resplendissantes, sous la main de Jean-Charles, sous ses outils, la transmutation s'opère et la matière abattue enfin sculptée redevient vie pour des siècles et des siècles.

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Michel Bona

D'origine italienne, Michel Bona emprunte aux artistes du quattrocento la maîtrise du dessin, l'importance de la ligne et la sujétion harmonieuse des élans colorés. Riche des enseignements de Vinci, il traduit dans ses œuvres la double nature physique et métaphysique de ses modèles. Mais qu'il en fasse des démons ou des anges, c'est avec ses femmes que Michel Bona atteint l'excellence, leur beauté est envoûtante comme le désir à assouvir ou la prière à psalmodier.

édition 2017

Jean-Michel Van der Camere

Frontalier de la Belgique venu s’installer à Orvault, Jean Michel Van der Camere, construit une œuvre méthodique, cohérente qui rappelle l’étrange rigueur des situations surréalistes peintes par Delvaux. Tout est signe dans ses toiles où s’imposent d’énigmatiques figures féminines : un collage discret ouvre une porte, un hexagramme, comme une signature, vient enrichir le sens du message. L’œuvre de Jean Michel, si elle nécessite un effort chez le spectateur, le récompense aussi par l’harmonie subtile qui s’en dégage.

Natali

Le livre a toujours exercé sur Natali une véritable fascination. Image de l’âme humaine, qui ouvert ou fermé, peut livrer ses messages ou taire ses secrets. Fascination aussi pour le papier, ce matériau-peau qu’elle retravaille ou qu’elle enfante.  De ces recherches naissent des œuvres surprenantes, livres-objets, tableaux, sculptures-papier ou livres d’artiste. Tout un univers fragile et puissant qui nous relie, avec elle, à la nature-mère.

Nasca

NASCA est le nom d’un désert du Pérou. Cette bretonne de Vitré, a choisi ce nom comme signature car, comme les signes tracés au sol par les Nascas et  qui ne peuvent se voir que du ciel, la lecture de  ses tableaux implique du recul, l’ouverture aux langages oubliés ou inconnus et l’envie de transcender les aspirations de la vie. Nasca a une seule ambition : transmettre par ses œuvres des éclats de joie. Le monde est triste, les hommes ont besoin de couleurs, de lignes sécurisantes. Elle dit d’elle-même : « Je suis une créatrice d’expression artistique dans l’émotionnel, le sentiment, la libération. »

Charlotte Madézo

Bretonne d’origine, Charlotte Madézo rêve aujourd’hui d’ailleurs, sur les quais de Trentemoult.  Sa peinture, singulière, nous offre des situations fantasmagoriques. L’imagination de cette ingénieure agronome est sans limite, c’est Lewis Carroll qui tient son pinceau et qui nous entraine avec fantaisie dans les situations les plus cocasses. Le message sur nos façons de vivre est présent mais tout en douceur, baigné par la douce harmonie des couleurs et  lignes. 

Michel Henocq

Michel Henocq, angevin d’adoption, revendique avec force le devoir pour l’artiste de témoigner des émotions et des colères que le spectacle dramatique des désordres du monde fait naitre en lui. Après une carrière dans la haute administration, il se consacre totalement à son art, ni abstrait, ni conceptuel mais qui se veut un retour aux sources primitives des hantises et des interdits. L’œuvre appartient toute entière au néo-expressionnisme qui, aujourd’hui, redonne à l’art toute sa pertinence sociale.

Valérie Gavaud

Résumer l’activité de Valérie Gavaud est une gageure. Viticultrice par son héritage bourguignon, elle se confronte à d’autres formes d’art dans son village d’artistes de St Liguaire (79). La sculpture initiale, aujourd’hui oubliée, a fait place à des recherches en art thérapie, à l’écriture de romans graphiques, à la peinture de paysages inquiétants et à des séries de pastels qui, par leur noirceur expressionniste et l’étrangeté des personnages, nous renvoient aux Caprices de Goya. Une œuvre sombre qui éclaire les âmes contemporaines.

Dominique Ferré

Artiste nieulais, décédé en 2004 à l’âge de 57 ans, Dominique Ferré a laissé une œuvre picturale, importante, aux inspirations multiples tout au long de son parcours artistique. Thème religieux ou incident de la vie locale, quelle qu’en soit l’origine, l’œuvre est traitée avec une précieuse minutie. Sa maitrise le relie aux peintres hollandais du XVIIème siècle. Mais par son ironie, parfois mordante, il participe de la causticité séculaire de l’esprit français. Son œuvre est à redécouvrir pour en apprécier toute la beauté, la richesse et la portée.

Jacques Billon

Ferronnier d’art d’origine, Jacques Billon, libéré des obligations professionnelles, se consacre désormais, dans son atelier de Barbechat, à la sublimation de l’acier, ce métal qui le fascine depuis sa jeunesse. Tour à tour, après des recherches méthodiques, les feuilles d’acier s’épanouissent en oiseaux paradisiaques ou magnifient des corps féminins. Comme le peintre qu’il sait être aussi, il fait émerger du métal, par une technique de patine très personnelle, d’infinies nuances colorées.

Anita Baud

Il a fallu attendre les temps de liberté pour que s’épanouissent, au regard de tous, les formes et couleurs qui sommeillaient en elle depuis l’enfance. Anita peint. On peut y reconnaître des paysages, des personnages, des situations mais il ne faut pas se tromper, l’essentiel de son œuvre est ailleurs, dans la recherche mélodique d’une harmonie colorée. Héritière de Monet, elle poursuit ses recherches en séries de variations, tentant à son tour de capter la vérité lumineuse de l’instant.

Jean-Claude Artaud

« Ni peintre, ni sculpteur, ni photographe, ni performeur, ni installateur et pourtant un peu de tout ça… Paradoxal pour un artiste qui dit ne faire qu’une seule chose à la fois. » Ainsi se présente Jean Claude Artaud, personnage étonnant, sorti de la ferme de ses parents pour découvrir sur le continent américain toutes les ruptures de l’art contemporain. Ruptures qu’il applique à lui-même, tant sa production est diverse. Seule sa personnalité, passionnante, assure la cohérence intime de l’ensemble de ses productions.

édition 2016

Brigitte Sidaner

Baignée, dès son enfance, dans l’univers maritime, Brigitte Sidaner, sur des bois en provenance de bateaux, rend hommage au travail des marins pécheurs bretons, compagnons de son père. Son art, vif et puissant, relève, plus que de l’art naïf, d’un expressionnisme joyeux.

Yann Quéméneur

Chantre de la Bretagne et de ses paysages, Yann Quéméneur nous offre une vision à la fois réelle et imaginaire de la terre de ses ancêtres. Son art, poétique et naïf, s’est enrichi, dans le traitement des lignes et des pans colorés, des techniques des maîtres japonais de l’estampe.

Manon Perrier

Manon Perrier est une jeune sculptrice de 27 ans qui traduit ses émotions, son ressenti sur la condition humaine dans la terre qu’elle travaille avec passion. Son engagement qui rappelle celui de Camille Claudel est total et lui vaut déjà la reconnaissance des spécialistes qui lui ont offert de fixer dans le bronze sa quête de la beauté expressive.

Alvaro Méjias

Vénézuélien vivant en France depuis plus de 40 ans, Alvaro Méjias, nous propose des oeuvres complexes, riches de symboles. Images conscientes et inconscientes se superposent dans une symphonie surréaliste latino-américaine harmonieusement colorée.

Jean Hondré

Se refusant à opter pour le figuratif ou pour l’abstrait, Jean Hondré poursuit ses recherches sur l’art comme producteur de sens. Ses séries de papiers, associés/dissociés, marouflés ou non sur toile, sont autant de réponses possibles à cette question fondamentale du rôle de l’art dans une société.

Marie-Luce Ferreol

Longtemps modéliste pour les couturiers parisiens, à 70 ans, Marie Luce Ferreol se lance avec toute son énergie dans la peinture. Comme si elle devait rattraper le temps perdu, elle produit une oeuvre abondante et passionnante. Ses femmes, étonnamment belles, sont toujours inscrites dans un univers coloré, riche et expressif.

Anne Dumesnil

Admiratrice de Turner, Anne Dumesnil, installée à Pornic, enveloppe ses paysages réels ou imaginaires dans un système coloré nuancé ou puissant qui les transfigure. Ses oeuvres, souvent prolongements de voyages, incitent le spectateur à rêver, à inventer, pour son plus grand plaisir, ses propres vagabondages.

Jean-François Dolbeau

Jean-François Dolbeau poursuit inlassablement son oeuvre de dénonciation des fauteurs de mensonges qui ont l’ambition de gérer nos vies. En prélude à la grande exposition que lui consacrera le musée de La Roche sur Yon, il exposera une surprenante installation intitulée « mascarade », authentique introduction dans le cirque des bonimenteurs qui haranguent les foules.

Bernard Devisme

L’oeuvre de Bernard Devisme est complexe et protéiforme. Diplômé des Beaux Arts de Paris en qualité de sculpteur, il poursuit parallèlement une oeuvre picturale faite de multiples expérimentations. Abstractions, recherches sur les coulures et recouvrements, dénonciations des horreurs de la guerre avec Les Charniers du Kosovo, les oeuvres de Bernard Devismes sont une sollicitation permanente pour le coeur et pour l’esprit.

Sandra Courlivant

Venue à la céramique après une expérience de peintre décoratrice en trompe l’oeil, Sandra Courlivant donne libre cours à sa passion pour les chevaux. En relation avec des céramistes de Mongolie, elle met en scène la vie et l’univers des cavaliers mongols dans des pièces fines, harmonieuses, sobrement colorées.

édition 2015

Alain Tinland

est avant tout un amoureux de la couleur. Ses toiles sont peintes puis lavées puis encore repeintes jusqu’à ce qu’émergent des masses colorées, des nus aux lignes pures.

Didier Marsault

Autodidacte angevin, Didier Marsault utilise les pieux d’ardoise qui étayaient jadis le vignoble local et les bois flottés par la Loire pour ériger, par son travail de mosaïste, des totems, liens puissants et colorés entre la terre et le ciel.

Sébastien Levigne

Œuvres complexes que celles de Sébastien Levigne qui emprunte pour partie son inspiration au Street’Art et pour une autre à la complexité de son univers antérieur de docteur en biochimie.

Isabelle De Joantho

A la fois peintre et sculptrice, Isabelle de Joantho bouleverse les techniques d’expression et de représentation en les superposant dans ses œuvres. Le tableau figuratif ou abstrait se fait sculpture et se charge d’écrits poétiques.

Yagui Druid

Rochelaise d’adoption, Yagui Druid pratique, en autodidacte avertie, la gravure sur zinc. De sa Côte d’Ivoire natale, elle nous offre des images riches de symboles comme autant de messages qu’elle renforce par des écrits qu’elle nous invite à déchiffrer.

Dilshad

Installé en France où il s’est réfugié, Dilshad est un artiste kurde irakien. Il témoigne dans ses œuvres des heures terribles qu’il a vécues. Destructions, incendies, viols donnent à sa palette des couleurs tragiques et structurent en masses fulgurantes les lignes majeures de ses œuvres.

Christian Broussard

Ancien infirmier à l’hôpital Mazurelle de la Roche sur Yon, Christian Boussard réunit dans ses tableaux la précision des huiles flamandes et le caractère énigmatique des compositions surréalistes. Ses toiles ont la finesse et le souci du détail des toiles classiques des XVème et XVIème siècles.

Corinne Baratelli

Pharmacienne de formation mais aussi peintre et plasticienne, Corinne Baratelli nous propose une série de photos argentiques consacrées à la capture de la lumière par des masses de papier. Enroulements, déchirures, fragments dessinent en gris ou en sépia des harmonies abstraites.

Edwin Apps

Acteur, écrivain, poète et peintre anglais renommé, Edwin Apps poursuit ses recherches esthétiques et éthiques non loin des ruines de l’abbaye de Maillezais. Avec sa série « Lighten our darkness », il jette une lumière vive sur nos propres noirceurs.

édition 2014

Artak Sakanian

est un jeune artiste arménien très prometteur. Peintre, céramiste et poète, ses dessins, pastels, huiles, acryliques ou encres de chine, font sonner la musique de ses origines lointaines (Arménie et Russie).

Philippe Roulet

s’inspire, quant à lui, de l’art aborigène d’Australie comme il le dit lui-même : « En temps qu’occidental, je ne fais pas de "LA" peinture Aborigène, je ne peux que m'en inspirer au plus près, le plus fidèlement."

Isabelle Mottes

plasticienne reconnue au long parcours artistique a accepté de présenter quelques unes de ses grandes toiles expressionnistes sur le corps.

lBocq

explique son travail de la façon suivante : « Je recherche la pureté par la simplification géométrique des formes. J’utilise la ligne, le carré pour créer, déformer le réel par l’imagination pour faire ressortir l’essentiel : l’émotion. »

Martine Favreau

va nous faire partager sa vision de l’univers maritime : des gros plans, de la matière ou comment voir la beauté là où on l’attend pas.

Hasan Abbas Bani

est un artiste plasticien irakien dont l’activité aborde divers domaines: peinture, gravure, sculpture, céramique, cliché photographique pour films d'animation ou  écriture. Il présentera un ensemble de grandes céramiques consacrées aux femmes de son pays natal.

Cécile DELIKOURAS

Je suis une artiste autodidacte. Je peins sur des toiles en lin, en utilisant acryliques et techniques mixtes.

Je peins pour m’exprimer. J’extrais des idées, des images, des pensées qui m’envahissent et je les projette sur la toile.

J’ai un besoin vital de m’exprimer ainsi. J’y trouve mon équilibre dans un monde qui me questionne, qui me dépasse, dans lequel je cherche mes repères (temps, espace...).

J’aime les choses qui ont vécu, qui ont des souvenirs à raconter, les surfaces patinées sur lesquelles le temps a laissé son empreinte. Elles sont comme des racines qui me rendent solide et me stabilisent dans ma croissance vers l’extérieur.

J’aime aussi beaucoup les mots. Ils illustrent, racontent, renforcent les représentations des idées que je développe. J’ai besoin de la communion qui s’établit entre la toile et moi, du lien qui s’opère grâce au couteau et au pinceau. Cette communion est un repli sur moi-même qui me permet de mieux me déployer ensuite.

En peignant, j’alimente mon âme. J’ajoute du sens à ma vie.

Bénito

Ma peinture est un langage, elle parle d'elle même

, c'est une façon de communiquer et de parler en couleur. Elle raconte des scènes de vie, d'amour ou interroge comme la peinture préhistorique, une peinture originelle et animale un besoin fondamental de commu- niquer en image et en couleur. Il y a beaucoup d'intros- pection et d'interrogation. Dans cet univers de mélange de peinture, encre et fusain, les corps nus ne peuvent pas mentir, ils sont différents, mais fascinants, c'est l'éloge de la différence malgré la peur, l'angoisse ou la colère. J'aime aller là où d'autres ont ouvert des portes, j'explore et découvre sans cesse un nouvel univers. Si je dois la qualifier, je dirais que c'est une peinture instinctive qui m'oblige à voyager à l'intérieur de mon univers.

Comment expliquer avec des mots la complexité de la nature humaine ?
Seuls pour moi, le dessin et la couleur peuvent exprimer un état aussi fort que la difficulté à communiquer. C'est un langage qui ne doit pas laisser indifférent, il faut s'y perdre et s'obliger à se regarder tel que l'on est, ma peinture est un miroir...

Walter BAUSENWEIN

Walter Bausenwein est un artiste en art textile de haut niveau qui a trouvé une manière de s’exprimer très caractéristique. Il est né en 1946 et vit à Estenfeld- Mühlhausen en Allemagne.

De 1990 à 2000, en tant que maître de conférence à l’université de Würzburg, il a transmit ses connaissances et son savoir faire. Le tissu n’est pas pour Walter Bausenwein un support plus ou moins caché, il conserve pénétré de la couleur sa texture propre. Dans ses oeuvres en technique batik les couleurs intensives forment des univers contrastés, harmonieux et esthétiques qui invitent à l’association.

Les tableaux fragiles, conçus à partir de cocons du ver à soie vides constituent un groupe d’œuvres très spécifique. Placés de façon très stricte ces éléments fragiles et fascinants rappellent la soie qui depuis toujours est liée à la mort et la résurrection. Les cocons sont quelque chose d’abandonné et de retrouvé comme les sachets de thé que Walter Bausenwein a découverts pour ses créations. Blancs, non utilisés ou bien de toutes les couleurs naturelles que donnent les infusions de plantes, enfermés dans le standard de la norme industrielle ils se transforment en motifs.

Batik ou cocons, finalement le lien caractéristique entre les différents groupes d’oeuvres de Walter Bausenwein est qu’il ne se contente pas de la surface.

Jean-François BARAT

Propos et mal à propos au sujet des Bétazoudoux.
C'est un petit peuple d'affranchis obstinés, débrouillards, prêt à en découdre, au regard affûté sur le monde, une bande de défroqués hirsutes armés jusqu'aux dents ou un cortège élégant de Geishas qui glisse silencieusement dans la nuit blafarde, des couples infernaux qui valsent joyeusement au vent mauvais ou une procession de saints aussi béatifiants que lénifiants, cependant ils ne se défilent pas, ne se dérobent pas, n'esquivent pas, quelquefois ils aiment accomplir un geste fort, s'extirper du temps avec panache, tancer vertement l'innocent aux idées pleines, mais ils peuvent sembler aussi dépenaillés, voire abattus, démunis face au vide d'une existence à meubler, ils peuvent raser les murs gratis, tenir le haut du pavé et le bas, exulter, vitupérer, pétiller, titiller, s'immiscer dans tout à chacun et creuser ainsi la tombe des illusions perdues et des vertes années, tour à tour impétueux ou débonnaires, lassé ou lascifs, excédés ou timorés, ils sont follement, furieusement, fatalement humains !

édition 2013

Viviane Villalon

Aujourd’hui, nombreux sont les artistes qui témoignent par des œuvres sombres ou violentes de leur implication douloureuse dans notre monde tourmenté.
Viviane Villalon ne vit pas hors de cet univers mais tout en elle l’incite à refuser l’expression d’une désespérance.
De ces régions où elle a vécu, est-ce le soleil doré méditerranéen, l’éclat du soleil africain, le soleil rose de la Vendée ou le soleil vermeil d’Espagne qui impriment leur lumière dans ses tableaux ? Peut-être. Mais cette lumière tant recherchée n’est-elle pas avant tout celle de son propre intérieur ?

Paysages, fleurs et enfants sont intimement liés dans cette œuvre poétique, chaude et aussi enthousiaste que paisible. Pour Viviane l’art est magique : “ Il suffit d’un petit dessin pour passer d’un monde de stress à un monde émouvant, paisible, harmonieux... ”

Et si, comme elle, nous prenions une feuille, un crayon et des couleurs ?

Jacques Savary

Quand on découvre dans une cave des centaines d’œuvres aussi riches, complexes et diverses, on peine à comprendre le silence qui s’est abattu, malgré la volonté de ses proches, sur les recherches plastiques de Jacques Savary.

Bien sûr il y a eu cet accident d’avion en août 1987, sa mort à 35 ans à l’aube d’une reconnaissance parisienne de l’importance capitale de son œuvre. Et depuis le silence ou presque sur un artiste dont les œuvres enfin reconnues auraient fait de lui un des pionniers de la Figuration libre, à l’égal des Di Rosa, Combas ou Keith Haring.

Et depuis, sommeille au fond d’une cave ou dans quelques collections privées, une œuvre complexe, totale, exigeante, éblouissante.
Recherche de la pureté géométrique, inlassable expéri- mentation de l’art gestuel et informel, transfiguration de serpillères ou de vêtements comme un hommage à Gaston Chaissac et débordement de couleur, d’ironie, de provocation salvatrice de ses derniers grands formats : le parcours de l’artiste est impressionnant.

Gageons que cet hommage qu’Echanges de Regards consacre à Jacques Savary soit la première étape de la reconnaissance d’une œuvre essentielle pour l’art contemporain.

Christine Poupeau

Mon œil...

...photographique guide mes choix de peintre et la peinture nourrit ma photographie...

Instants saisis, impressions visuelles nées de l’errance du regard sur le corps du sujet.

Une balade audacieuse sans filet, un prétexte magnifique à l’ivresse de la rétine que le peintre investit dans une tout autre temporalité...

Aller-retour entre 2 mondes : d’une toile à l’autre.

Écho d’images, dialogues d’écritures à la surface lisse, l’une respire, l’autre est glacée!

Voir
de lumières, contrastes.

et dire, entendre les mouvements silencieux d’ombres et Glissade d’un songe à l’autre...

Pedro De Leon

Très tôt à Valdivia, Pedro de Leon est passionné par la pratique de la peinture sous l’influence du maître aquarelliste Ricardo Andwandter qui vit et travaille à Valdivia. En 1970, il étudie la peinture à la Société nationale des beaux-arts à Santiago du Chili, sous la direction du peintre Adolfo Guerrero. Au cours des années 1970, le Chili vit une importante période de changements sociaux et politiques, auxquels Pedro De Leon s’intéresse en tant que jeune artiste. Il collabore à la promotion des Brigades de peintures murales, où il rencontre pour la première fois le peintre chilien Roberto Matta.

Pedro de Leon arrive à Paris en 1976 pour poursuivre ses études en peinture. En 1977, il entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts, où il est attiré par l’atelier d’expression murale dirigé par le peintre Jean Bertholle, l’atelier de fresques dirigé par Albert Lenormand et l’atelier de techniques de la peinture dirigé par Nicolas Wacker. En 1982, il obtient le diplôme supérieur d’arts plastiques

sous la direction de Pierre Matthey.
Pedro de Leon a fait plusieurs séjours aux Pays-Bas, en Corée du Sud, au Japon, en Chine et en Italie.

Dominique Guillo

Il est des images oubliées, enfouies, à jamais reléguées. Aux souvenirs du passé, j’ai souhaité inspirer une nouvelle lecture de ces moments du passé.

Retrouver l’émotion des mariés, du communiant, des demoiselles d’honneur de l’enfance et des secrets de famille. A travers l’installation d’un nouveau processus de lecture, je mixte images réelles et images intérieures car il est ici des raisons d’exister, de croire, de vivre et d’aimer. Loin des concepts habituels de peinture, ces créations de figuration narrative laissent aux visiteurs de ces histoires une marge ouverte aux possibles.

Autoportraits fictifs, je mets en scène ma réflexion forcenée sur les relations humaines, le regard de soi et des autres.

Harold Gaillard

Choquante, inquiétante, angoissante mais aussi calme, apaisante, sereine, la peinture de Harold ne peut laisser indifférent.
Tache initiale qui se prolonge en traits stridents, gestes projetés violemment sur la toile mais aussi recherche d’équilibre dans une distribution très organisée des masses. Hymne à la couleur pure, à sa force expressive. Hymne à la liberté.

Liberté du créateur, dans l’expression de ses sentiments, de ses humeurs et de ses passions. Liberté des matériaux aussi, l’acrylique se noie dans la glycéro et inscrit sur tout support reliefs et coulures comme autant de pulsions incontrôlables.

Avec les œuvres d’Harold, vous pénétrez une des dimensions les plus importantes de l’art contemporain. Qu’on le nomme art informel, expressionnisme abstrait ou mouvement Gutaï, son ambition commune repose sur l’implication totale de l’artiste dans son œuvre.

Claude Francheteau

J'étais allongé sur le dos près du fleuve, les yeux plongés dans le bleu profond du ciel. A l'extrémité de mon champ de vision j'apercevais les toits et les cheminées des immeubles, perdus dans ce vaste espace et qui lui donnaient un sens.

Ce que je voyais pouvait être une voie à peindre.

Jo Denis

Jo Denis peint depuis que le destin a bouleversé sa vie.
Elle puise en ses croyances, elle jette sur la toile le plus beau de chacun de nous.
Le souvenir et la joie de l’instant rythment son expression singulière. Grande manipulatrice des apparences et des couleurs, elle nous livre le bonheur de ces petits quarts d’heure qui bâtissent les destinées.

Nathalie Maurat, Galerie ARTVISION :

Jo Denis construit une œuvre particulière pleine de couleurs et de gaieté. Comment parler de sa peinture, quand celle-ci est instinctive et émotionnelle ?
Elle traduit souvent un instant de vie ou un souvenir d’enfance.

La couleur est omniprésente et Jo Denis semble jouer avec elle et la placer ici ou là au gré de sa fantaisie et de ses humeurs.

Les fleurs, les arbres, les maisons, les gens, elle touche là, au cœur de la vie de tous les jours.

Luc Deneuil

Luc Denieul est passé du roman de geste aux gestes de Romain, du figuratif expressif détaillé à l’abstrait le plus épuré. Entre pli et poli, entre aéré et aérien, entre éthérée et

étirée, entre organique et orgasmique, entre animée et animiste, la sculpture de Luc Denieul est aujourd’hui harmonie des formes faites de creux sur lesquels il “ bosse ” ou de bosses autour desquelles il creuse, avec la même aisance, avec la même facilité, avec la même passion, que ce soit du calcaire ou du marbre. Il épure les contours, simplifie les formes et les volumes pour trouver un équilibre dans sa géométrie minérale. De la légèreté, de la sensualité et de la volupté transparaissent sur ses œuvres récentes qui nous entraînent dans le sillage de sa créativité et nous rendent captif de ses émotions.

Parfois qui sait ce qui nous passe en tête... l’envie de tout lâcher pour se laisser tomber dans son imaginaire et se raccrocher à un fragment de pierre qui me ressemble et nous rassemble autour de sculptures sorties tout droit de mes rêves.

Luc Denieul nous donne l’essentiel mais on ne le visualise pas immédiatement, trop pressé de chercher dans ses sculptures un sens ou une représentation alors qu’il suffit de “ tourner autour ”, de les regarder sous différents points de vue et d’observer les sentiments qu’elles font résonner en soi, de laisser venir toutes les idées qu’elles font jaillir. C’est la conjugaison de notre regard averti et de sa main experte qui donne à son œuvre majeure, une force et une dimension égale à son talent.

édition 2012

Karen Tual

N’allez surtout pas imaginer que nous sommes, avec Karen Tual, en présence d’une œuvre réaliste ou hyperréaliste dans le goût, par exemple, de l’Ecole américaine des années quatre-vingts. (suite…)

Miss Mirza

Miss Mirza, Chrystel Biamouret à la ville, est peintre de formation mais peintre en lettres et décoratrice, notamment pour le théâtre. (suite…)

Sidné Le Fou

Avant, il y a eu Denis Biamouret, chef cuisinier puis restaurateur réputé du Bordelais ; un peu après, Denis le brocanteur, sur l’île de Ré qui, à l’aube de ses 50 ans, encouragé par son artiste de femme, (suite…)

Jacques Rozan

Ma peinture est conçue sur deux principes : variations et répétitions. (suite…)

Alain J. Richard

Dans le parcours d’Alain J. Richard, exceptées quelques traversées apaisantes au pays du Beau, la frontalité expressionniste trace une route au scalpel, chirurgie plastique du peintre qui taille dans le vif des sujets. Il a peint en série des êtres cloîtrés au pied des murs, des gueules de mendiants sans ménagement, sans arrangement et puis ces écorchés, ces danseurs-marcheurs, ces christs païens que des harnais maintiennent provisoirement en mouvement, en vie : Qui conduit la machine à broyer ? ...

Claude Pasquet

Plutôt discret, voire un peu ours (c’est lui qui le dit), Pasquet est un créatif en ébullition permanente, un artiste à la périphérie de la marge comme lui dit un

jour G. Sandrey (musée de La Création Franche). Touche à tout, il peut se contenter d’un crayon bic ou s’asseoir derrière un ordinateur pour triturer des images. Depuis quelque temps il est amoureux des huîtres et se définit comme ostréi-sculpteur.

Avec un rien, il fait de tout.

Faby

Autodidacte, Faby peint depuis l’âge de 15 ans et est devenue professionnelle à 22 ans. Chacune de ses toiles est un fragment d’émotions ressenties. Son univers coloré nous entraîne dans un voyage où se mêlent des sentiments, des sensations que nous connaissons tous. Elle promène nos yeux au gré de nos propres souvenirs en y mêlant tendresse, famille et une spiritualité omniprésente.

Elisa

Corps tissés à la pierre noire, poses de suspens, Elisa se laisse aller aux hasards de l’aquarelle pour faire apparaître ses "Belles de papier". Parfois, perdues dans leurs pensées, elles semblent inaccessibles... puis soudain, amoureuses et troublantes, elles s’affirment et cherchent le regard du spectateur... à quoi pensent-elles ?

Pierre Bonin

Avec Pierre Bonin, vous entrez dans un monde de mains. Elles vous saluent, elles vous accueillent, elles se tendent vers vous, elles vous supplient, elles vous implorent, elles vous pardonnent, elles vous défient, elles vous insultent, elles vous griffent et vous déchirent, elles crient victoire et rendent grâce aux cieux de leur puissante beauté.

Avec ces mains assemblées comme bouquets de fleurs étranges et serpentines, Pierre nous introduit dans son univers. Chaque main est un visage, une expression possible de notre humanité duelle, assemblage intime de courage et de lâcheté, de vice et de vertu, d’audace et de peur, de fanatisme et de tolérance, de brutalité et de tendresse.

La main est esprit.

Pierre, depuis sa tendre enfance, a vécu au contact de la matière maîtrisée par le feu et la main de l’homme. Fils de forgeron, il s’épanouit lui-même dans le travail du métal et l’heure de la retraite venue, libéré de tout souci de production utilitaire, il entreprend de transmettre au métal, par le feu, sur l’enclume, sous les coups précis de ses marteaux, son intense besoin d’élévation spirituelle et de partage communautaire.

André Malraux avait prédit que le XXIème siècle serait spirituel ou ne serait pas.
Alors, il est bon de prendre quelque temps pour pénétrer dans l’œuvre de Pierre, découvrir la magie des nombres, déceler les symboles, nous interroger avec lui sur ce qui fait sens en notre vie et surtout pour admirer, intensément, la beauté gothique de la matière ainsi maîtrisée.

Alain Blanchemaison

Alain Blanchemaison présente une série de pastels. Sa production est proche du surréalisme.
Sa palette de couleurs nous enchante avec une multitude de détails provenant de son subconscient.
"Des traits et des courbes jetés au gré de mon inconscient ; un dessin apparaît puis évolue. Par la suite, je l’exploite en fonction de mon ressenti. Il se métamorphose de nouveau pour aboutir à un résultat que je sais juste."

édition 2011

Pierre Samanos

Parler de sa peinture, lorsque l’on a comme conception que le mot ne couvre pas cette réalité, c’est déjà la trahir et se trahir. Des mots sont disponibles :

métier, vie, amour, volonté, hasard, rencontre, choix,... et puis ?... “ J’en mets et j’en retire jusqu’à ce que ça fasse bien ” disait Bonnard et Braque “ l’Harmonie pour moi, c’est rejoindre un certain néant intellectuel ” et puis ?... Comment je fais ma peinture n’intéresse que moi. Pourquoi je fais ma peinture ? A chacun sa réponse, la mienne n’est pas plus valable... et puis ?...

Il se trouve que “ l’outil-atelier peinture ” a ses exigences, mais que personne n’est obligé d’y pénétrer, d’y travailler... et puis ?...
Lorsque j’y pénètre, que se passe-t-il ? D’abord l’angoisse qui me commande de ressortir. Quand je ne ressors pas, la question est : où en étais-je hier ? Et ces toiles en cours, qui attendent une solution, et moi aussi. Elle est loin la sérénité. Et on en revient aux mots du début, on peut y ajouter : pinceaux, peinture, papiers, toiles, châssis,... plus une infinité de combinaisons qui siègent sur cette surface plane depuis des siècles. Voilà mon métier qui invite celui qui regarde à son propre voyage. A lui de juger ce qui est utile, ici-bas, ou non.

José Ravelo

José Ravelo, c’est l’Espagne, c’est l‘Andalousie ! C’est à la fois le peintre de cette terre de “ sangre y muerte ”, et l’homme de l’espoir, un personnage atypique et attachant, aux limites picturales d’un Goya et au lyrisme d’un Garcia-Lorca.

Entrer dans l’univers de sa peinture, c’est se livrer entier aux mystères romantiques, c’est pénétrer dans une sorte d’aura mystique dont les femmes, “ la femme ! ”, sont le centre de gravité, c’est s’ouvrir malgré soi à un monde du réel qui repousse nos frontières aux limites de notre imagination. Les personnages de Ravelo, erratiques, angoissés et angoissants, les yeux noyés dans des horizons qui nous sont imperméables, révèlent au premier regard la fragilité des hommes et l’incommensurable profondeur de leur nature.

Mais il y a de l’amour, beaucoup d’amour, dans ce théâtre d’ombres et de couleurs, et, pour qui connaît un tant soit peu José, il y a beaucoup de lui-même, avec cette tendresse et cette amitié, qui, dès le premier abord, vous mettent les larmes aux yeux et vous poussent vers lui. Il est aussi l’homme des couleurs, ces couleurs qui n’appartiennent qu’à lui et qui sont l’alliance d’un méphistophélique savoir et d’une grande expérience des mélanges et des recettes d’où naissent ces outremers, ces amarantes, ces ocres et ces noirs plus sombres que la nuit, tous ces tons qu’éclaire toujours une petite lumière, souvent l’astre de la nuit, symbole de la féminité, de la mère, inséparable icône du cosmos du maître.

Laure Mary

Le noir ou le blanc en toile de fond, l’or ou l’argent au fil du temps, je tisse mon tableau avec la force et la puissance de la matière, l’essence des couleurs, lavibration de la toile et l’émotion du sujet.

Laure Mary nous raconte des histoires, des histoires d’amour, des histoires de tous les jours, comme des chansons éternelles et intemporelles, des petites histoires tendres et légères, douces ou amères, poétiques et romantiques, des petites portes ouvertes sur les sentiments, la vie, l’amour.
Douce folie, tendre passion, ses pinceaux pianotent sur la toile, où se mêlent couleurs et formes en fusion, où matière et lumière se dévoilent. Derrière les visages anonymes se dessinent les corps impudiques, les courbes arrondies se révèlent belles, sensuelles... éternelles.
La passion et l’émotion sont le fil conducteur de ses toiles, comme un cri de liberté, un élan de vie, un désir d’essentiel.

An-Yu Liao

D’où provient l’étrange fascination qu’exercent sur nous ces intérieurs niortais ?
Réminiscence de la chambre de Vincent à Arles ?

Peut-être, mais on n’y pressent pas de drames à venir. Henri Matisse ? Sans doute, mais l’espace figuré est plus palpable, la lumière qui le baigne plus douce, plus paisible.

La sérénité que confèrent ces œuvres provient plus certainement de la sobriété de leur composition, de la pureté de leurs lignes et de l’harmonie subtile de leurs couleurs. L’art de leur auteur, LIAO An-Yu, est tout empreint de la finesse légendaire de son Extrême-Orient natal.

LIAO An-Yu poétise tout ce que son regard embrasse, scènes de vie des paysans et des pêcheurs taïwanais, paysages urbains ou ruraux de la France où elle a choisi de vivre, univers légendaires de son enfance.

A moins de 40 ans, cette artiste née et formée dans l’île de Taïwan a déjà produit une œuvre considérable récompensée par de nombreuses distinctions.

David Chauvin

Aujourd’hui, comme hier,
J’ouvre mes volets, bleu outremer,
Grille-pain, café, sienne foncée,
Aujourd’hui sur France Info, bleu indigo.
Déjà mon atelier m’attend, laque de garance.
De la fenêtre, un trait de lumière caresse mes outils, auréoline et d’un peu plus loin, le ciel se joue de ses oiseaux, bleu phtalo.
Je suis fin prêt pour une nouvelle aventure, gomme gutte, mes papiers, mes pinceaux et mes tubes s’impatientent, rouge permanent.
C’est parti, je me lance, petit gris, spalter, martre kolinsky, tous y passeront, jaune citron, de toute leur fougue et leur passion, se mélangeront, et se conjugueront à mes amis : alitrazine, auréoline, violet de mars, vert de colbalt, bleu phtalo, vert émeraude...

Clarisse Chauvin

Clarisse Chauvin qualifie ses tableaux de figuratifs. Et pourtant !... Les personnages que nous pouvons retrouver ne sont que de longues silhouettes, les habitations que de simples formes géométriques.
Mais c’est suffisant pour percevoir et ressentir son univers. Clarisse Chauvin veut laisser à chacun la possibilité d’entrer en contact avec son œuvre et de l’interpréter. Il en est de même pour ses écritures, voire même ses messages, que nous pouvons lire ou deviner au fil des tableaux.

En ce qui concerne sa technique, directement au service de son style bien identifiable, elle repose essentiellement sur le collage.

Bozo

Avec un lapidaire, dans le schiste compact, en plein vent
dans un nuage de poussière masqué, casqué
il fait de la broderie.

Tu écoutes la pierre, tu entends un son franc et solide, alors tu sais qu’elle peut souffrir pour être belle. Tu ne la ménages pas avec ton lapidaire, mais elle reste docile ; tu sais bien la traiter pour qu’un rayon de lumière traverse le gris bleuté, pour que les motifs venus du fond des âges décorent les à-plats rugueux, pour qu’elle donne à regarder, pour qu’elle nous fasse retrouver une pensée qu’on avait négligée, puis oubliée.

Marie Rialland

Bozo totem

Soraya Azouz

La série de tableaux présentés s’est construite sur fond de polémique concernant le fichier “ Edvige ”.
Sa peinture lui permet un propos mêlant la gravité

d’un sujet, tel que le fichage des individus, à une vision poétique.
Elle oppose deux dynamiques. La première voudrait figer et cataloguer à l’aide d’un étiquetage administratif (comme l’impliquait le fichier “ Edvige ”) mais très vite cette première dynamique apparaît vaine. La seconde renvoie davantage au vécu et à l’affectif que chacun entretient au monde. C’est évidemment au contact de celui-ci que se fabrique la personne.

Soulignant ces forces antagonistes, Soraya mêle, ici, différentes expressions graphiques et picturales. Rompant avec les froides fiches signalétiques qui au regard d’une administration définissent les individus de façon irrévocable, le fil conducteur de cette série de tableaux est une frise de couleur composée d’une accumulation de petits points évanescents. Ils symbolisent la perte de mémoire, la fuite du temps mais peut-être aussi la force de construction identitaire toujours en mouvement, en redéfinition et à tout le moins, jamais stabilisée.

Martine Adema

La diffusion de la photographie au XIXème bouleverse la peinture : plus besoin de subir de longues heures de pose pénible pour obtenir une image fidèle de soi, Félix Nadar et ses compères fixent pour

la postérité, en un clic, les instants de votre célébrité.

Plus besoin de peindre Vrai ! Adieu van Eyck, adieu Raphaël, adieu les pauvres peintres illusionnistes ; le tableau n’est plus qu’un espace plat où lignes et couleurs s’entrechoquent en de nouvelles harmonies.

Alors que recherche Martine Adéma dans la reproduction méticuleuse de ces portraits photographiques ? Capter le réel ? Non. On sait que la photo ne donne pas une image réelle de son sujet mais seulement vraisemblable, réaliste. Donner une image picturale vraisemblable de cette première image photographique et nous voilà dans l’hyperréalisme. Martine Adéma dénonce ainsi le mentir-vrai de ces images qui trompent l’œil.

Ce que Martine Adéma affirme par sa quête méticuleuse, c’est que la beauté est la pure création de l’Artiste, que c’est lui qui invente l’harmonie des visages et sublime l’expression des sentiments.

A travers ces portraits, Martine Adéma vous invite à partager sa longue quête sensible, esthétique et morale de l’humanité multiple.

Ne regardez donc pas ces œuvres comme des images, mais, par un effort de tension de tout votre être, essayez de partager cette formidable et patiente alchimie qui donne naissance à leur lumineuse beauté.

édition 2010

Slimane

L’enfance de l’Art, rude conquête. A l’abri des querelles d’écoles, Ould Mohand Slimane enracine ses toiles dans le passé le plus profond de son pays. Certaines sont enrichies de caractères lybiques, d’autres évoquant l’art pariétal saharien nous donnent à lire l’universel... Ses femmes voilées ou non sont la femme. Ses ânes émouvants sont ceux de la Bible ou de la Grèce antique. Slimane sculpte la matière de ses tableaux, la pétrit, la griffe et lui donne la rugosité des murs dans une lumière éblouissante. Slimane est chez lui au soleil.

Frédéric Musso

Slimane, c’est le Picasso kabyle ; il m’inspire comme il respire.

Fellag

SLIMANE Ould Mohand est né en 1966 à Birkhadem en Algérie. Depuis 1990, ses œuvres exposées en France comme en Europe connaissent un succès grandissant encouragé par des grands noms comme ceux de Jean Daniel, Jean Duvignaud ou Graeme Allwright.

Denis Ricolleau

L’ambiance des scènes de rues, la façon de traduire les personnages, c’est ce qui intéresse le peintre.
A partir de croquis glanés au fil des voyages ou de son imagination, il crée spontanément, modifie, ajoute sur sa toile.

La vision d’un peintre figuratif, c’est de découvrir une autre forme de beauté émotionnelle.

Jacques Pineau

Né dans une famille d’artisans créateurs dont il hérite du savoir-faire dans le champ des émaux sur métaux, Jacques Pineau se lance dans la création d’objets en émail cloisonné jusqu’en 1990, date charnière autour de laquelle il décide d’utiliser plus spécifiquement le verre comme médium de création. Ce passage au verre n’est pas une rupture, mais une continuation.

Ce changement lui permettra de transgresser certaines limites qui lui étaient imposées par les émaux sur métaux notamment le format et les volumes.
Son approche est expérimentale, faite de recherches sur la base de ses travaux antérieurs qui viendront sous-tendre ses œuvres comme un rappel symbolique.

Il trouve ses propres subterfuges, ses orientations personnelles qui le mèneront progressivement à la créa- tion de pièces originales et de propositions proches de l’univers de la peinture. A l’intersection de plusieurs genres, le travail de Jacques Pineau illustre parfaitement les préoccupations contemporaines du monde du verre.

Pierre-Augustin Marboeuf

Qui sont ici les poissons et les chiens ? On dirait qu’ils se confondent au génie de l’auteur comme les danseuses avec celui de Degas.
Pour les faire aussi dodus, pointus, mafflus, aigus, obtus, farfelus, infoutus de flotter, il faut les aimer d’un amour fou. Assez fou pour rêver qu’un jour les filets de tous les océans se mueront en langes pour tous les nouveaux-nés encore en quête de nageoires.

Jean Claude Luez

Comment ne pas voir le jazzman dans ces échappées, dans ces vagabondages, dans ces notes buissonnières, dans cette vivacité du trait, dans ce corps à corps d’encre creusant la matière, dans ces défis au cadre mélodique.

Comment ne pas percevoir les flammèches incendiant les bords, les coups de bec perçant la peau, fouillant la chair perdue, la pulpe d’une terre enfouie.
Comment ne pas voir dans les tiges charbonneuses, le feu, sans cesse, repris d’un souffleur de braises, d’un cracheur d’éclairs.

Chacune de ses projections élargit le cercle, tout en nous repositionnant au centre. Nous redevenons noyau, note bleue gorgée de sang de la terre.
Jean-Claude Luez, ce passe-marais met devant nos yeux ce que boit notre ombre. L’éclatante beauté des choses les plus frêles. Son encre met en fleurs la beauté cachée de la moindre gousse.

Jean-Claude Luez, ce taste-encre cingle nos nuits.

Han

La peinture est le moyen d’expression permettant de lever le voile sur des valeurs intimes tout en préservant le mystère.
Passer de la toile blanche impersonnelle et l’habiller de matières, découvrir en autodidacte les couleurs, les re- flets de nos états d’âme du moment et les faire vibrer à l’infini.

Apprivoiser les formes linéaires ou rondes et voir apparaître un figuratif aux envolées abstraites qui interpelle “les yeux qui observent”.
Si le langage de la peinture passe par l’aventure du regard, la puissance du ressenti, puis par l’imaginaire du spectateur, qu’il soit profane ou averti, je ne parle plus d’œuvres mais de bonheur artistique.

Accent majeur III
Accent majeur III

Maria Fiel

Sous des ciels de matin pâle, de midi flamboyant, de crépuscule lourd d’orages à venir, des scintillements d’ailes dessinent dans l’espace d’étranges signes.

Ascensions icariennes, piqués aquilins, parades roya- les, tout un univers de symboles exalte les aspirations archétypales de l’humanité.

Avec ses “Mondes Imaginaires”, Maria Fiel, en authenti- que artiste autodidacte, poursuit méthodiquement sa quête identitaire dans un jaillissement coloré brutal et harmonieux ; ses plumes trempées dans l’huile dessinent sans fin les L de sa Liberté.

Maria Fiel est née à Marseille. Elle pratique le dessin dès l’enfance. A la trentaine, elle découvre la pratique de la peinture à l’huile et depuis 2000, incitée par une artiste de ses amies, elle expose ses toiles au public.

volatile
volatile

Colette Chopot

Au sommet du QUEMADO...
Dans la lumière du soleil couchant, dans la splendeur du paysage modelé, le souffle de l’esprit m’a ouvert les yeux...
Sous l’ombre protectrice de l’Aigle, le cœur grand ouvert à la lumière divine, une grande voie intérieure s’est installée.
Le pas s’est fait plus léger, comme transporté par le souffle.
J’ai salué la lune parfaitement ronde, scintillante et radieuse, me sentant en parfaite harmonie avec la terre, le monde et l’univers.
Alors la création s’est déployée, les arbres sont nés, l’Homme debout, le lien entre ciel et terre, la réunion des règnes : animal, végétal et minéral, là dans les courbes enlacées, la danse des liens tissés, la danse des couleurs, la danse de la vie, UN HYMNE A LA VIE...

Jacques-Léon Charrier

Jacques-Léon Charrier débute sa carrière d’artiste en Thaïlande en 1995. Son travail s’inspire principalement de l’observation du panorama humain. Quinze années passées en Asie lui ont permis d’observer des cultures diverses et conclure à une certaine universalité de la condition humaine.

De cette expérience asiatique naîtra un intérêt grandissant pour le bouddhisme dont la quête, celle d’une sagesse individuelle, entraîne immanquablement l’esprit dans l’aventure de la recherche d’une vérité ultime des choses. Son travail “SANGHA”, présent ici, constitue une série d’interrogations nées de la confrontation de l’esprit de la doctrine bouddhiste avec son interprétation culturelle et religieuse.

Franck Ayroles

En constante recherche, Franck Ayroles se plaît à nous dire qu’il fait de la cuisine avec ses couleurs. Son style très personnel et identifiable lui a permis de présenter son travail dans toute la France et à l’étranger.

La série “Femmes” présentée donne à méditer sur la femme. Sa femme première nous touche. Symbole de la vie, elle est universelle. A ce titre, elle est aussi la nôtre, faite pour la vie, celle qui entretient les désirs, celle qui nous unit au monde visible et de l’invisible.

Franck Ayroles est de retour du pays de Lucie. Des rivages lointains, il a ramené une autre femme, nouvelle, ondoyante, légère malgré le poids de ses rondeurs, nourricière, généreuse, attirante et sensuelle.

Franck Ayroles est un artiste complet, créatif et attachant qui n’a pas fini de nous surprendre.

édition 2009

Patrick Sanitas

Dans la peinture de Patrick Sanitas, l’Italie, les paysages du Sud ne relèvent que d’une seule géographie : celles des émotions comme une carte du Tendre qu’il explore au gré de ses goûts et de ses passions enfouies. Entre peinture et paysage se noue une relation intime où le peintre est à la fois habitant et habité, mais en même temps libre. Libre de ne pas représenter la nature mais d’en recomposer l’harmonie, la cohérence. L’espace pictural n’emprisonne pas le souvenir dans une représentation figurative qui fige ; la peinture est mobile jusqu’au vertige, chaque chose métamorphosée par les effets de couleurs et de matières incite volontairement à une logique égarée. Tout le relief de ces carnets de voyage est donné par les superpositions, les juxtapositions de papiers dont le peintre a fait le substrat de sa toile. Les replis ainsi créés captent la couleur et la lumière donnant volume et profondeur à la composition. Patrick Sanitas apporte à cela quelques balayures de sable, un peu de poudre d’or et beaucoup de rêve.

Patrick-Sanitas

Myriam Roux

La vannerie,
Source d’expression contemporaine.
Avant même que l’homme n’apparaisse, des animaux tressaient, tissaient déjà des végétaux. Très tôt dans l’histoire des technologies, les plantes tressées ont joué un rôle important, voire vital : se protéger, se vêtir, récolter, transporter, conserver...
Les savoirs relatifs à la collecte, au stockage des plantes utilisées, les acquis des différentes techniques de tressage, les fonctions des objets ont traversé le temps et nous sont parvenus quasi intacts.
L’art pariétal fleurit dès le paléolithique. Depuis des milliers d’années, on sculpte la terre, on taille la pierre... Curieusement, la vannerie a conservé une fonction quasi exclusivement utilitaire.
Myriam Roux a donc commencé par faire un inventaire de ces savoirs et techniques qu’elle pratique et enseigne. Parallèlement, elle transgresse désormais quelque peu cet ancrage utilitariste et se propose d’explorer une nouvelle voie : mêler savoir et imaginaire, tradition et création, techniques ancestrales et art contemporain.

Myriam RouxMyriam Roux

 

Serge Prieto

Avec Serge Priéto, on ne sait si c’est le papier qui pétrifie ou la pierre qui feuillette.
Les poteries surgissent des murs avec obstination. Les livres fossilisent dans les marbres.

Les fruits mûrissent depuis l’empire Romain.
Serge Priéto semble inverser secrètement la matière (l’âme, dit Aristote, ne pense jamais sans image).
Tout ici espère d’une pérennité vivante.
Il nous appartient de réconcilier la surface et l’abîme, la transparence et l’impénétrable.

Frédéric Mercier

Encore du paysage ! Non, toujours de la peinture, depuis 25 ans, Frédéric Mercier triture la pâte. Aurait-il encore besoin d’un prétexte pour exalter sa palette ? Le pinceau large s’aplatit en une buissonnante verdure, une plage d’ocre, un nuage de gris coloré, des éclats lumineux entachent la toile. Simple transposition de la palette de l’artiste ? Méprenez-vous... entre temps le geste est emporté dans un combat didactique presque d’une autre époque, entre la couleur et la forme, entre le romantisme et la construction classique ; quand Delacroix écrivait “ La couleur est par excellence la partie de l’art qui détient le don magique. Alors que le sujet, la forme, la ligne s’adressent d’abord à la pensée, la couleur n’a aucun sens pour l’intelligence, mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité. ”
Frédéric Mercier ose bousculer cette problématique que l’on pourrait qualifier d’artisanale, quand il conçoit que la couleur n’est pas un artifice et que la peinture n’est pas le plagiat d’une réalité, mais la révélation sensible et sincère d’une mémoire. En rester là paraîtrait simpliste, en dernier lieu, il appose donc sur la toile les signes distincts figuratifs comme une victoire de l’esprit sur le corps : un pont, une figure, un poteau électrique... à la façon d’un Turner contemporain.

Bernard Maignan

"Une toile n’est pas un simple espace vierge, elle est porteuse de sens. Je ne sais pas peindre au kilomètre, ni d’ailleurs me copier moi-même, à chaque fois, c’est une nouvelle aventure faite de doute, de peurs et d’espoirs”. Il ne s’agit pas de peindre pour peindre, mais de donner vie, comme un accouchement et cela ne se passe pas toujours dans la joie, les doutes font partie du processus, il faut l’accepter.

L’artiste est un médiateur entre le réel et l’illusion.
Vous avez dit “ABSTRAIT” où est l’abstraction ? où est la création ? Penchez-vous un peu, un autre monde se trouve là, dessous à nos pieds et au-dessus de nos têtes, un autre monde nous observe...
Chaque élément de la nature est un sujet d’intérêt, d’émotion et d’inspiration. Minéral, végétal, liquide ou solide, givre ou feu, la rouille sur le métal, les dessins d’une pierre, les mouvements torturés des écorces d’arbres, dans l’infiniment grand comme l’infiniment petit, la nature nous offre des sujets d’observations.
Nous ne voyons les choses que très superficiellement.

Alexandre Lamotte

Passionné par le fantastique, qu’il se manifeste sous sa forme littéraire, picturale ou cinématographique, je puise mon inspiration dans une partie de cet univers. Je recherche une forme d’évasion à travers l’onirisme et la féerie, où différentes réalités se croisent et s’enrichissent. Le rêve commence dès que l’esprit s’échappe, tout devient possible.

La peinture réalisée en noir et blanc nous emmène à l’essentiel : un jeu d’ombre et de lumière poétique et gothique.

Rosebud
Rosebud

Pierre Joubert

Peintre figuratif contemporain, son œuvre se lit comme le récit d’une vie passée à explorer inlassablement ces côtes maritimes généreusement nourries d’eau et de lumière qu’il affectionne tant. Mais sa quête picturale ne s’arrête pas là, reconstitués de mémoire d’abord sur des croquis, ces paysages prennent les chemins calcaires d’un sud imaginé.

Inspiré par la lumière des lieux qu’il aime arpenter et un appétit de peintre intact, Pierre Joubert peint tel qu’il est, vif et précis, serein et rigoureux dans ses choix de composition. De manière instinctive, le dessin laisse place à la peinture tout en laissant apparaître quelques lignes originelles verticales ou fuyantes, une véritable image de marque. Doté d’une large palette de couleurs allant du rouge solaire aux teintes les plus douces, il apporte à ses toiles, paysages, marines et compositions florales une indéniable poésie picturale.

Ryuchi
Ryuchi

Jean Godin

Jean Godin construit une œuvre très particulière qui dépasse la vision, qui va chercher la douceur et l’étrangeté d’une atmosphère qui est plus proche d’une poésie que peut dégager un lieu, et qui reste une fenêtre ouverte sur le monde merveilleux des contes et des fées. Les peintures de Jean Godin sortent de leur origine pour prendre leur particularité qui est celle où l’on s’attend à entendre déclamer un poème de Verlaine ou de Baudelaire. Mieux encore, si les vers qui existent ne s’y prêtent pas, leur création est contenue dans la toile. Pour cela, Jean Godin ouvre son premier plan comme une invite à venir parcourir son paysage. Les villages sont en harmonie avec la nature. Les maisons y ont poussé librement, en dehors de toutes contraintes, là où l’envie des habitants les a voulues. Ailleurs un étang aux rives indomptées se prélasse paresseusement parmi les prairies et les vergers. Loin, très loin de la stricte géométrie des cubistes, et bien au contraire de ceux-ci, Jean Godin a rendu toute sa fantaisie à la nature. Gustave Malher a écrit le poème de la terre, Jean Godin l’a peint.

Jean-Godin

Thierry Baudry

Quand cette histoire commença-t-elle ?
Nul ne pourrait sans doute le dire, pas même lui. Il n’y a pas de début, il n’y aura pas de fin, mais plutôt de la faim. Une faim de couleurs et de formes, de matières et de traits.
Le petit Poucet laisse ses cailloux pour retrouver son chemin et comme lui l’homme balise son parcours d’émotions et de joies.
Parfois les allées sont larges et avenantes et parfois le sen- tier est embroussaillé, il faut chercher, se tromper, revenir sur ses pas... Parfois le pas est assuré et parfois le pied hésite, s’accroche.
La métaphore est partout, elle vous guette derrière un poisson rigolard ou au détour d’un hibou pudibond.
Il y aurait tant à dire ou à taire, car l’homme s’effrayera de trop parler de ce qui est à voir et lui sait qu’il y aura encore tant de jours, tant de nuits...

Jean-Pierre Audiger

Autodidacte, jazzman, peintre, plasticien, passionné par le piano et les matériaux nobles qui le constituent, l’ivoire, l’ébène, et différentes essences telles les palissandres, noyers, érables, loupes diverses, que l’artiste assemble en “Noyures”, montages géométriques, incluant tantôt des bribes de partitions de standards de jazz, ou des fragments de photos de ses pianistes préférés, le tout suspendu dans un cadre laissant le soin à la lumière de diffuser les ombres au gré des angles et des fonds.

L’origine des matériaux du clavier naturellement évidente, à la fois animale et végétale par l’ivoire et l’ébène, nous rappelle à l’Afrique, berceau de la naissance du jazz, une musique multicolore, libre à l’éternité.

Cette nouvelle série de “ Noyures ” laisse apparaître une nouvelle vision de mise en majesté de ces touches de piano, utilisant des surfaces de différentes textures en superpositions décalées où des couleurs interviennent autorisant une plus grande liberté à la déclinaison des ces assemblages.