L'exposition se tiendra à Aubigny, du 16 au 24 mars. Vous pouvez déjà avoir un petit aperçu sur notre site : ICI
Enseignantes et enseignants, l'équipe vous a préparé un parcours pédagogique complet que vous pouvez télécharger depuis l'onglet "Une démarche éducative".
Nous vous attendons nombreux !
S'il est avéré que les premiers textiles apparaissent il y a 35.000 ans, l'expression « Art Textile» est récente (seconde moitié du XXème S.). Elle s'était définie, d'abord, par rapport à la tapisserie. En 1962, à Lausanne, s'ouvrait la 1ère Biennale de la Tapisserie (haute et basse lisse). Progressivement, elle s'est ouverte à la broderie, !'appliqué (patchwork), la mise en œuvre de fibres, fils et tissus, enfin le tricot, le crochet et les filets.
Après les bouleversements picturaux (peinture, sculpture) au début du XXème, quelque 60 années plus tard, le travail de la fibre était révolutionné. Il fallait mettre de la distance avec la peinture. On travaillait toutes sortes de matières, modifiait l'usage des outils traditionnels et en utilisait d'autres. L'expression se libérait, mettant en avant la souplesse de la fibre, ses capacités sculpturales, sa légèreté … L'œuvre produite pouvait quitter les murs, se tendre, se plisser, se plier, prendre toutes formes … et même voler.
Les femmes, généralement écartées des travaux de la tapisserie, assuraient une production textile domestique ou artisanale. Dans les années 1960/1970 (Annette Messager, Niki de Saint Phalle … ), elles s'emparent des travaux d'aiguille, broderie … , revendiquant leur statut d'artistes femmes. Le médium est devenu ART.
Nous vous proposons de rencontrer les œuvres de l'une d'entre elles, Eva Oemarelatrous, qui fait usage de cet art, parmi d'autres formes d'expression.
Le joli monde d'Eva est bariolé de couleurs vives; le joli monde d'Eva est truculent et elle nous entraîne à sa suite dans le tourbillon de sa vie. Son pays natal, l'Allemagne, La France pays d'adoption, l'Algérie, la France à nouveau, pour nous arrêter enfin, essoufflés, dans le Sud Vendée.
D'un dynamisme et d'un optimisme ardent, Eva nous fait traverser une large tranche d'Histoire, son histoire, pressée qu'elle est de poursuivre et continuer, infatigable, à coudre et recoudre le présent. « J'ai dû naître avec un fil entre mes mains » . L'histoire qu'elle brode est bosselée, parfois déchirée. Peu importe : on colle, on ravaude, on quilte, on tresse, on tricotine. On écrit des messages existentiels car l'artiste a plein de choses à nous dire de ses engagements !
Plasticienne du textile, collectionneuse, Eva Demarelatrous est aussi artiste peintre, graveuse et bricoleuse. Son oeuvre s'inscrit entre Niki de Saint Phalle et Annette Messager.
Née Eva Watzke à Kiel, port industriel sur la mer Baltique, peu avant la 2nde guerre mondiale, que peut conserver des images ou bruits d'alors une enfant de presque 7 ans ?
A 19 ans, elle entre aux Beaux Arts de Düsseldorf et découvre l'expressionnisme d'Emil Nolde et le mouvement " Die Brücke " (" Le Pont ") – art dégénéré pour les nazis. Le traumatisme moral de la guerre s'estompant, il se transforme peu à peu en une contrition : Pourquoi avons nous fait ça ?
Tout à coup, le masque se retourne et apparaît une autre femme, moins extravertie ; celle de l'intime, des sentiments cachés, trop personnels. Le médium change aussi. Eva, perfectionniste, se remet aux études après une longue parenthèse vouée à sa famille qu'elle chérit autant que son art. Gravure, typographie… Superbes linogravures expressionnistes, on entre dans l'univers secret d'Eva qui rit,
d'Eva qui pleure, qui se raconte et, par sororité, raconte LA FEMME ; comme un vaste autoportrait aux mille facettes et,
comprenne qui pourra…
Ouest France et le Journal du Pays Yonnais reviennent sur l' édition 2023 de la Semaine Artistique et l'exposition du travail de la plasticienne du textile :
Voici un article paru ce 16 mars et consacré à la nouvelle édition de l'exposition annuelle "Echanges de Regards" avec une petite coquille ... puisque la Semaine Artistique se tiendra du 22 au 29 novembre 2023. Profitons-en pour vous rappeler que la dernière visite commentée, en compagnie des artistes, se tiendra ce dimanche 19 mars à 15h00.
La chaîne TV Vendée a consacré son émission "La Vendée en direct" à l'exposition Echanges de Regards et en particulier aux nombreux scolaires venu la visiter.
La XXI ème édition d’« Échanges de Regards » se tiendra du 11 au 19 mars 2023. L’exposition, en accès libre, est ouverte de 10h à 12h00 et de 14h à 19h00, de 10h à 19h00 les samedis et dimanches.
Croc’Arts suit les traces des aînés, en proposant une multiplicité d’artistes. La diversité de leurs regards sur le monde qui nous entoure embellit la vie et nous ouvre grand les portes sur l’Autre, l’Humain. Ils offrent par ailleurs, une variété de styles.
Une attention particulière est portée aux enfants avec le travail dans les écoles et les visites scolaires. Le travail des enseignants est enrichi, préalablement à l’ouverture de l’exposition, par une visite commentée et la remise de documents pédagogiques. Pour les familles, la mise à disposition d’un « Quiz » à destination des enfants accompagnés de leurs parents permet de mener une visite curieuse et ludique. Le regard sur les aspects techniques, graphiques, émotionnels,... sont interrogés afin de répondre aux questions posées.
L’équipe Croc’Arts a souhaité apporter quelques changements à cette édition :
Pourquoi « Humain, inhumain, trop humain » ? Une œuvre de Ghassan, exposée, nous y a conduit et la découverte du livre éponyme (2001) d’Yves Michaud, philosophe spécialiste de l’art et de l’esthétique, nous a convaincus du bien-fondé du thème.
Puissent nos découvertes interroger votre, notre humanité et vous ouvrir les portes d’un plaisir partagé.
Georges Mathieu (1921-2012) - Exposition à l'Historial de la Vendée, du 18 nov. 2022 au 21 mai 2023.
Le 19 janvier 2023, onze personnes, membres ou amis de Croc’Arts, ont visité l’exposition Georges Mathieu. Un héros de l’art abstrait en Vendée, qui a été au devant de la scène artistique dans les années 1950, 1960 et 1970.
Un dandy, qui aime faire le spectacle, se faire entendre et voir. Ainsi, l’artiste a réalisé la bataille d’Hastings, en pleine rue, le 23 juin 1956 en à peine deux heures. Cette performance n’a pas manqué d’attirer passants et critiques d’art. Évènement qu’il reproduira de nombreuses autres fois. Sa production est aisément reconnaissable. Son style se dénomme abstraction lyrique : une expression directe, très libre et rapide de l’émotion de l’artiste.
Voulant introduire l’art au cœur du quotidien, Georges Mathieu travaillera de multiples médiums : tapisseries, porcelaines, timbres, affiches, monnaies et médailles… On se souvient du logo d’Antenne 2 ou du trophée des 7 d’or,présents dans l’exposition.
Le chef d’entreprise vendéen Guy Biraud (transformateurs électriques BC), lui commandera un catalogue en 1964. Devant son succès, le patron lui proposera ensuitel’édification de l’usine Étoile à Fontenay-le-Comte, bâtie dans les années 1970.
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