Photographe autodidacte de La Rochelle, sa grande sensibilité transparaît dans ses clichés. Stéphane Robin utilise la photo numérique en noir et blanc et toutes les nuances de gris. "Après plusieurs années à peindre la matière, un besoin « d'humain » s'est fait ressentir. Une série de rencontres, des inconnus souvent, venus partager ces moments de silence, d'abandon... s'exprimer autrement, m'offrir un regard, une posture, une attitude".
Ici, le portraitiste humaniste s'exprime d'une autre manière, travaille en plans rapprochés voire en gros plans ; le cadrage en plongée, en oblique, en contreplongée.
Étymologie du mot PHOTOGRAPHIE : Peindre avec la lumière. Art à part entière, le 8ème art a toute sa place parmi les plasticiens.
Peintre autodidacte, influencée par les maîtres de la peinture naïve primitive.
"J'aime peindre le monde tel que je voudrais qu'il soit. Avec une certaine part d'idéalisme".
Tout est dit. Peignant dans un style naïf psychédélique, un chatoiement de couleurs, ses compositions font penser à de magnifiques illustrations de livres pour enfants.
A y regarder de plus près, on découvre chez elle une forte exigence et un désir d'absolu : composition parfaite, fermeté du trait, soin du détail précis et raffinement dans le choix des couleurs.
Les personnages ne semblent pas se préoccuper de nous, visiteurs d'un instant. Tout au plus leurs expressions un peu étonnées, souvent nostalgiques, témoignent d'un monde qui n'est pas encore, comme en songe. De la poésie pure.
Odile Kayser est plasticienne, il suffit de visiter son atelier pour comprendre qu’elle est une artiste dotée d’une grande sensibilité et d’une solide formation artistique. Là où nous ne voyons que rebut, l'artiste, elle, voit une forme en devenir, un oiseau peut-être ou un animal improbable.
Ses matériaux : Papier (mâché ou pas), objets trouvés détournés, laisse de mer ou bois de la garrigue provençale et bien sûr peinture, pastel gras et collage…
Ses moyens d’expression : presque tous. Sculpture avec assemblages, peinture, gravure ou installations.
Né en 1948, en Irak, Ghassan Salman Faidi a étudié à l'Académie des Beaux-arts de Bagdad et poursuivi ses études en France aux Beaux-arts à Paris. Peintre figuratif français installé en Vendée, à Angles depuis 1996, il dessine, il peint, avec une maîtrise technique confondante, la douleur de l'exil. Son sujet de prédilection : la Femme.
"La femme est sous-estimée dans les sociétés orientales, c'est pourtant le rêve, le plaisir, la beauté. Ce sont les hommes qui bloquent ces sociétés". Quelle résonance aujourd'hui !
L'humain, chez Ghassan se décline donc au féminin. La douleur se lit dans les regards mais n'apparaît pas sur les visages inclinés. Parfois, un pâle sourire... Le tout, nimbé d'une lumière bleutée, diffractée par les vitraux.
L'humain se conjugue aussi quelquefois au masculin. Parfois amant, parfois père, souvent au second plan. Ghassan mélange les cultures du Moyen-Orient et de l'Europe avec dextérité et raffinement.
Les Ouvrages de Dame rassemblent depuis 1997 les séries de peintures de Laurence Drapeau.
Celles-ci portent un regard distancié, séduisant ou ironique sur les enveloppes corporelles.
Dans ces dernières séries, on trouve personnages, motifs, espaces, paysages, images, le tout associé en duos fragmentés et remontés, sans autre souci de cohérence que celui de leur rencontre.
On peut lire ces peintures comme des collages peints. Le vêtement, prétexte au motif, y tient une place importante.
Peintre autodidacte, Samuel Della Schiava s'abreuve à toutes les sources inspiratrices qui transcendent son monde onirique.
"J'apprécie de pouvoir laisser au spectateur une interprétation libre de ce qu'il voit. J'aime ainsi autant emprunter au symbolisme qu'au surréalisme des moyens pour stimuler en lui son imagination".
Un dessin très pur, une mise en page rigoureuse et une palette acrylique aux tons chauds semblent l'orienter vers l'univers de la Bande Dessinée Fantastique.
"Je conçois l'art comme le point de passage de notre intérieur vers l'extérieur, libérant nos émotions, nos forces, nos sentiments tout en les communiquant à l'autre au travers de l’œuvre d'art matérielle".
Diplômée de l'école supérieure des Beaux-Arts de Nantes, Camille Bleu-Valentin considère ses œuvres comme les documents sensibles d'une situation d'urgence produites pendant ou après un conflit.
"Mon travail explore la force du paradoxe, la contradiction, la tension, l'ambivalence, et sonde l'état d'urgence actuel du monde... Je réfléchis sur la densité du présent, sur le pouvoir de l'imaginaire, du visionnaire et de l'hallucinatoire".
Avec ses installations, Camille ouvre une brèche dans l'Art Conventionnel.
Installé à Saint Pierre d'Oléron depuis 1980, Daniel Bergagna peint et expose sans relâche : Paris, Portugal, Suède, Australie. "Mon travail se situe dans la veine surréaliste. Je déplace les objets de leur environnement habituel".
Entre le réel et l'imaginaire. Daniel Bergagna utilise son art comme une voie d'exploration de son inconscient. Ses thèmes de prédilection ? Les chats, les belles inconnues, les architectures inutiles, les papillons, les barques et les masques.
Formée auprès d'Henri Murail (1932-2012) avant de devenir son assistante, Patricia Arnaud pétrit ses chamottes et ses grès, qui pourront devenir bronze, tout en douceur. Ces mains parlent de femmes assumant la rondeur de leur corps. Le modelé, la souplesse de l'attitude, tout confère à une rassurante sérénité.
Patricia Arnaud a fait sienne la maxime de son professeur Henri Murail : « Pas de formes maigres, même les creux doivent montrer de la plénitude ».