Artak Sakanian

est un jeune artiste arménien très prometteur. Peintre, céramiste et poète, ses dessins, pastels, huiles, acryliques ou encres de chine, font sonner la musique de ses origines lointaines (Arménie et Russie).

Philippe Roulet

s’inspire, quant à lui, de l’art aborigène d’Australie comme il le dit lui-même : « En temps qu’occidental, je ne fais pas de "LA" peinture Aborigène, je ne peux que m'en inspirer au plus près, le plus fidèlement."

Isabelle Mottes

plasticienne reconnue au long parcours artistique a accepté de présenter quelques unes de ses grandes toiles expressionnistes sur le corps.

lBocq

explique son travail de la façon suivante : « Je recherche la pureté par la simplification géométrique des formes. J’utilise la ligne, le carré pour créer, déformer le réel par l’imagination pour faire ressortir l’essentiel : l’émotion. »

Martine Favreau

va nous faire partager sa vision de l’univers maritime : des gros plans, de la matière ou comment voir la beauté là où on l’attend pas.

Hasan Abbas Bani

est un artiste plasticien irakien dont l’activité aborde divers domaines: peinture, gravure, sculpture, céramique, cliché photographique pour films d'animation ou  écriture. Il présentera un ensemble de grandes céramiques consacrées aux femmes de son pays natal.

Cécile DELIKOURAS

Je suis une artiste autodidacte. Je peins sur des toiles en lin, en utilisant acryliques et techniques mixtes.

Je peins pour m’exprimer. J’extrais des idées, des images, des pensées qui m’envahissent et je les projette sur la toile.

J’ai un besoin vital de m’exprimer ainsi. J’y trouve mon équilibre dans un monde qui me questionne, qui me dépasse, dans lequel je cherche mes repères (temps, espace...).

J’aime les choses qui ont vécu, qui ont des souvenirs à raconter, les surfaces patinées sur lesquelles le temps a laissé son empreinte. Elles sont comme des racines qui me rendent solide et me stabilisent dans ma croissance vers l’extérieur.

J’aime aussi beaucoup les mots. Ils illustrent, racontent, renforcent les représentations des idées que je développe. J’ai besoin de la communion qui s’établit entre la toile et moi, du lien qui s’opère grâce au couteau et au pinceau. Cette communion est un repli sur moi-même qui me permet de mieux me déployer ensuite.

En peignant, j’alimente mon âme. J’ajoute du sens à ma vie.

Bénito

Ma peinture est un langage, elle parle d'elle même

, c'est une façon de communiquer et de parler en couleur. Elle raconte des scènes de vie, d'amour ou interroge comme la peinture préhistorique, une peinture originelle et animale un besoin fondamental de commu- niquer en image et en couleur. Il y a beaucoup d'intros- pection et d'interrogation. Dans cet univers de mélange de peinture, encre et fusain, les corps nus ne peuvent pas mentir, ils sont différents, mais fascinants, c'est l'éloge de la différence malgré la peur, l'angoisse ou la colère. J'aime aller là où d'autres ont ouvert des portes, j'explore et découvre sans cesse un nouvel univers. Si je dois la qualifier, je dirais que c'est une peinture instinctive qui m'oblige à voyager à l'intérieur de mon univers.

Comment expliquer avec des mots la complexité de la nature humaine ?
Seuls pour moi, le dessin et la couleur peuvent exprimer un état aussi fort que la difficulté à communiquer. C'est un langage qui ne doit pas laisser indifférent, il faut s'y perdre et s'obliger à se regarder tel que l'on est, ma peinture est un miroir...

Walter BAUSENWEIN

Walter Bausenwein est un artiste en art textile de haut niveau qui a trouvé une manière de s’exprimer très caractéristique. Il est né en 1946 et vit à Estenfeld- Mühlhausen en Allemagne.

De 1990 à 2000, en tant que maître de conférence à l’université de Würzburg, il a transmit ses connaissances et son savoir faire. Le tissu n’est pas pour Walter Bausenwein un support plus ou moins caché, il conserve pénétré de la couleur sa texture propre. Dans ses oeuvres en technique batik les couleurs intensives forment des univers contrastés, harmonieux et esthétiques qui invitent à l’association.

Les tableaux fragiles, conçus à partir de cocons du ver à soie vides constituent un groupe d’œuvres très spécifique. Placés de façon très stricte ces éléments fragiles et fascinants rappellent la soie qui depuis toujours est liée à la mort et la résurrection. Les cocons sont quelque chose d’abandonné et de retrouvé comme les sachets de thé que Walter Bausenwein a découverts pour ses créations. Blancs, non utilisés ou bien de toutes les couleurs naturelles que donnent les infusions de plantes, enfermés dans le standard de la norme industrielle ils se transforment en motifs.

Batik ou cocons, finalement le lien caractéristique entre les différents groupes d’oeuvres de Walter Bausenwein est qu’il ne se contente pas de la surface.

Jean-François BARAT

Propos et mal à propos au sujet des Bétazoudoux.
C'est un petit peuple d'affranchis obstinés, débrouillards, prêt à en découdre, au regard affûté sur le monde, une bande de défroqués hirsutes armés jusqu'aux dents ou un cortège élégant de Geishas qui glisse silencieusement dans la nuit blafarde, des couples infernaux qui valsent joyeusement au vent mauvais ou une procession de saints aussi béatifiants que lénifiants, cependant ils ne se défilent pas, ne se dérobent pas, n'esquivent pas, quelquefois ils aiment accomplir un geste fort, s'extirper du temps avec panache, tancer vertement l'innocent aux idées pleines, mais ils peuvent sembler aussi dépenaillés, voire abattus, démunis face au vide d'une existence à meubler, ils peuvent raser les murs gratis, tenir le haut du pavé et le bas, exulter, vitupérer, pétiller, titiller, s'immiscer dans tout à chacun et creuser ainsi la tombe des illusions perdues et des vertes années, tour à tour impétueux ou débonnaires, lassé ou lascifs, excédés ou timorés, ils sont follement, furieusement, fatalement humains !