Nasca

NASCA est le nom d’un désert du Pérou. Cette bretonne de Vitré, a choisi ce nom comme signature car, comme les signes tracés au sol par les Nascas et  qui ne peuvent se voir que du ciel, la lecture de  ses tableaux implique du recul, l’ouverture aux langages oubliés ou inconnus et l’envie de transcender les aspirations de la vie. Nasca a une seule ambition : transmettre par ses œuvres des éclats de joie. Le monde est triste, les hommes ont besoin de couleurs, de lignes sécurisantes. Elle dit d’elle-même : « Je suis une créatrice d’expression artistique dans l’émotionnel, le sentiment, la libération. »

Charlotte Madézo

Bretonne d’origine, Charlotte Madézo rêve aujourd’hui d’ailleurs, sur les quais de Trentemoult.  Sa peinture, singulière, nous offre des situations fantasmagoriques. L’imagination de cette ingénieure agronome est sans limite, c’est Lewis Carroll qui tient son pinceau et qui nous entraine avec fantaisie dans les situations les plus cocasses. Le message sur nos façons de vivre est présent mais tout en douceur, baigné par la douce harmonie des couleurs et  lignes. 

Michel Henocq

Michel Henocq, angevin d’adoption, revendique avec force le devoir pour l’artiste de témoigner des émotions et des colères que le spectacle dramatique des désordres du monde fait naitre en lui. Après une carrière dans la haute administration, il se consacre totalement à son art, ni abstrait, ni conceptuel mais qui se veut un retour aux sources primitives des hantises et des interdits. L’œuvre appartient toute entière au néo-expressionnisme qui, aujourd’hui, redonne à l’art toute sa pertinence sociale.

Valérie Gavaud

Résumer l’activité de Valérie Gavaud est une gageure. Viticultrice par son héritage bourguignon, elle se confronte à d’autres formes d’art dans son village d’artistes de St Liguaire (79). La sculpture initiale, aujourd’hui oubliée, a fait place à des recherches en art thérapie, à l’écriture de romans graphiques, à la peinture de paysages inquiétants et à des séries de pastels qui, par leur noirceur expressionniste et l’étrangeté des personnages, nous renvoient aux Caprices de Goya. Une œuvre sombre qui éclaire les âmes contemporaines.

Dominique Ferré

Artiste nieulais, décédé en 2004 à l’âge de 57 ans, Dominique Ferré a laissé une œuvre picturale, importante, aux inspirations multiples tout au long de son parcours artistique. Thème religieux ou incident de la vie locale, quelle qu’en soit l’origine, l’œuvre est traitée avec une précieuse minutie. Sa maitrise le relie aux peintres hollandais du XVIIème siècle. Mais par son ironie, parfois mordante, il participe de la causticité séculaire de l’esprit français. Son œuvre est à redécouvrir pour en apprécier toute la beauté, la richesse et la portée.

Jacques Billon

Ferronnier d’art d’origine, Jacques Billon, libéré des obligations professionnelles, se consacre désormais, dans son atelier de Barbechat, à la sublimation de l’acier, ce métal qui le fascine depuis sa jeunesse. Tour à tour, après des recherches méthodiques, les feuilles d’acier s’épanouissent en oiseaux paradisiaques ou magnifient des corps féminins. Comme le peintre qu’il sait être aussi, il fait émerger du métal, par une technique de patine très personnelle, d’infinies nuances colorées.

Anita Baud

Il a fallu attendre les temps de liberté pour que s’épanouissent, au regard de tous, les formes et couleurs qui sommeillaient en elle depuis l’enfance. Anita peint. On peut y reconnaître des paysages, des personnages, des situations mais il ne faut pas se tromper, l’essentiel de son œuvre est ailleurs, dans la recherche mélodique d’une harmonie colorée. Héritière de Monet, elle poursuit ses recherches en séries de variations, tentant à son tour de capter la vérité lumineuse de l’instant.

Jean-Claude Artaud

« Ni peintre, ni sculpteur, ni photographe, ni performeur, ni installateur et pourtant un peu de tout ça… Paradoxal pour un artiste qui dit ne faire qu’une seule chose à la fois. » Ainsi se présente Jean Claude Artaud, personnage étonnant, sorti de la ferme de ses parents pour découvrir sur le continent américain toutes les ruptures de l’art contemporain. Ruptures qu’il applique à lui-même, tant sa production est diverse. Seule sa personnalité, passionnante, assure la cohérence intime de l’ensemble de ses productions.

Patrick Sanitas

Dans la peinture de Patrick Sanitas, l’Italie, les paysages du Sud ne relèvent que d’une seule géographie : celles des émotions comme une carte du Tendre qu’il explore au gré de ses goûts et de ses passions enfouies. Entre peinture et paysage se noue une relation intime où le peintre est à la fois habitant et habité, mais en même temps libre. Libre de ne pas représenter la nature mais d’en recomposer l’harmonie, la cohérence. L’espace pictural n’emprisonne pas le souvenir dans une représentation figurative qui fige ; la peinture est mobile jusqu’au vertige, chaque chose métamorphosée par les effets de couleurs et de matières incite volontairement à une logique égarée. Tout le relief de ces carnets de voyage est donné par les superpositions, les juxtapositions de papiers dont le peintre a fait le substrat de sa toile. Les replis ainsi créés captent la couleur et la lumière donnant volume et profondeur à la composition. Patrick Sanitas apporte à cela quelques balayures de sable, un peu de poudre d’or et beaucoup de rêve.

Patrick-Sanitas

Myriam Roux

La vannerie,
Source d’expression contemporaine.
Avant même que l’homme n’apparaisse, des animaux tressaient, tissaient déjà des végétaux. Très tôt dans l’histoire des technologies, les plantes tressées ont joué un rôle important, voire vital : se protéger, se vêtir, récolter, transporter, conserver...
Les savoirs relatifs à la collecte, au stockage des plantes utilisées, les acquis des différentes techniques de tressage, les fonctions des objets ont traversé le temps et nous sont parvenus quasi intacts.
L’art pariétal fleurit dès le paléolithique. Depuis des milliers d’années, on sculpte la terre, on taille la pierre... Curieusement, la vannerie a conservé une fonction quasi exclusivement utilitaire.
Myriam Roux a donc commencé par faire un inventaire de ces savoirs et techniques qu’elle pratique et enseigne. Parallèlement, elle transgresse désormais quelque peu cet ancrage utilitariste et se propose d’explorer une nouvelle voie : mêler savoir et imaginaire, tradition et création, techniques ancestrales et art contemporain.

Myriam RouxMyriam Roux