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Archives Monumentoiles

édition 2023

Camille Bleu-Valentin sur internet :

"Departed", cérémonie pour les disparus

Camille Bleu-Valentin

La texture de la toile rappelle celle des toiles de tentes des camps de réfugiés et sa dimension monumentale lui confère une signification particulière, soulevant la question de la commémoration. En réaction à l'actualité, j'ai ressenti le besoin de rendre visibles les âmes disparues en mer méditerranée cet été.
un bateau de réfugiés entouré d'océan
J'ai décidé de tirer ces fusées de détresse pour eux, qui n'ont pas pu le faire. Mon geste est un appel au secours : utilisant la fumée rouge pour peindre ce navire, perdu au cœur d'une tempête de prières et dont la calligraphie imaginaire retranscrit des messages de paix et d'espoir.

Camille Bleu-Valentin

L'artiste Camille Bleu-Valentin pose devant son oeuvre Monumentoile "Departed"

édition 2021

Sweet Blue Dream de

Jean-Michel Rackelboom

« Je rêvais d’un autre monde,
Où la montée des eaux serait féconde...
Où il n’y aurait plus de place aux guerres fratricides
Et autres dangers insipides.
Devant la violence toujours plus remarquée que l’Amour,
J’envoie un message de jouvence aux peuples du monde,
Pour secourir la maladie de l’humain.
Qu’il soigne son cœur et protège la nature... »

Jean-Michel Rackelboom

Que dire de plus ?


Originaire de Paris, Jean-Michel a étudié à l’école d’Arts Appliqués et appris la technique de l’eau-forte (gravure sur cuivre). Après une période noir et blanc, puis l’aquarelle, il opte en 2007 pour l’acrylique. Habitant et travaillant à son atelier à Boufféré, il y dispense aussi ses cours et des stages pour ses
élèves.

Il se dégage de ses toiles une sérénité, un calme reposant. Il magnifie la nature dans des tons chauds et pastels. A l’arrière plan, on y perçoit une expression « japonisante » du plus bel effet. Devant, les frondaisons ressemblent à de petits nuages ou des flocons de coton. Onirisme, zen, seraient les vocables les plus appropriés pour définir sa peinture.

Dans le détail, entre les 2 plans, des figures quasi abstraites encadrent l’eau présente au premier plan. L’humain n’est pas explicitement représenté ; il peut se deviner à la conjonction de deux formes abstraites.

Ne manque que la guitare de T. Takémitsu « to the edge of dream » ou de la musique « spectrale » de J.C. Risset. D’ailleurs, J.M.Rackelboom peint en écoutant de la musique. Sur les grands formats comme sa Monumentoile, il est secondé par Ghislaine, tout à la fois femme, muse et assistante avec le sèche-cheveux d’une main et l’appareil photo de l’autre !

Laissons à l’artiste le soin de conclure :

« La nature me touche car elle est essentielle. Parmi les quatre éléments, je suis plus intéressé par l’eau. On est fait d’eau et c’est le vivant. La nature c’est la vie. Tout est relié. »

édition 2019

Lucie Lux de

Christine Poupeau

Peu familiarisée avec des supports de la taille de la Monumentoile, 4X3 m, Christine Poupeau a dû adapter ses techniques picturales. Une longue mise au crayon a précédé le passage à la couleur distribuée en fines couches transparentes.

Cette technique donne un sentiment de légèreté aérienne, de mouvement fluide du corps amplifié par les voiles légers qui habillent le modèle et le fondent dans l’atmosphère lumineuse vers laquelle il avance.

Une femme mannequin ? Non. Comme toujours dans les œuvres de l’artiste vendéenne, le thème central est le personnage de la femme prise dans son environnement naturel : « celle qui marche, c’est aussi notre histoire, en marche sur le chemin de notre destin ; c’est notre cheminement dans la vie », explique Christine.

Lucie Lux, un hymne double à la lumière, celle qui fera de la femme, comme disait le poète, l’avenir de l’Homme.

Site Internet : www.christinepoupeau.fr
NB : Christine Poupeau assure les cours aux ateliers d’art «Le Croc’Arts» depuis de nombreuses années.

édition 2018

Mémoire de

Blandine Le Pallec

Originaire du Poiré sur Vie, Blandine Le Pallec est une spécialiste réputée de peinture de décors intérieurs et extérieurs. Elle crée ou restaure des œuvres murales monumentales ou plus intimistes selon les besoins des commanditaires ; le format de la Monumentale d’Aubigny n’était pas pour l’impressionner.

Le choix pictural retenu ici est rendu plus complexe par l’utilisation du fond uniformément noir et par le sujet qu’elle s’est imposé, le jour d’après, ce qui restera de notre planète dans une nuit sans hommes.

Que restera-t-il ? Une terrasse dans l’esprit du Grand Siècle surplombant un étang, deux singes qui rappellent l’œuvre de Pierre Boule et qu’elle emprunte aux singeries du XVIIIè siècle qu’elle affectionne, quelques plantes, des arbres et des ibis, seules taches de couleurs dans cet espace noir et blanc.

L’œuvre est fascinante par la pureté de ses lignes, par son style minimaliste qui laisse une place immense aux interprétations les plus diverses. Un sentiment de malaise peut nous saisir nous qui sommes encore à l’heure des choix sous le regard fascinant du primate assis sur un piédestal.

édition 2017

Paysage de

Frédéric Mercier

Frédéric Mercier est né en 1961 à Monsireigne en Vendée. Après ses études aux Beaux-arts il devient décorateur et régisseur dans une troupe de théâtre. En 1991, il s’installe en Pays de la Loire se consacrant aux Arts visuels, à l’animation culturelle et à la peinture.

Frédéric Mercier peint pour l’essentiel des paysages urbains ou ruraux, très figuratifs ou à la limite de l’abstraction. L’œuvre ne se veut jamais copie servile de la réalité qui l’a fait naître, elle est réflexion sur la duplicité inhérente à l’œuvre. Le tableau n’est pas une clôture mais une ouverture pour le spectateur.

Dans cette Monumentoile, le dédoublement est souligné par une césure verticale qui sépare l’objet du regard, de l’artiste luimême ou du spectateur regardant. Rien n’est simple malgré l’évidence apparente et toute interprétation réductrice ne serait qu’un passage dangereux, un « Gué aventureux » où l’on pourrait perdre pied.

Frédéric Mercier s’il incite à la réflexion est avant tout un peintre amoureux de la couleur et des lignes qui guident harmonieusement le regard.

Site Internet : fremer.chez-alice.fr

édition 2016

Quand le prix du voyage est le prix de la vie même de

Jean-Claude Artaud

À 60 ans passé, Jean-Claude Artaud parait être un adolescent turbulent, touche à tout, un Rimbaud aux semelles de vent que les terres disciplinées de La Mothe-Achard ont laissé pousser comme une herbe sauvage.

Son œuvre est impossible à résumer : Installations complexes, faux ready made, faux billets de banque à son effigie, sculptures associant lumière et son, performances, peintures aux titres volontairement abscons qui auraient séduit un Pierre Dac et ici, répondant à la demande du Comité d’animation Aubinois, cette Monumentoile.

Cette grande œuvre a été réalisée devant un public qui, jusqu’au dernier instant, s’est cru confronté à une œuvre abstraite… jusqu’à ce qu’émerge, de cet océan déchainé et strié de récifs sanglants, un Homme, porteur de l’imbécile espérance, celle qui laisse croire aux misérables d’Ailleurs que le riche Occident est terre promise.

L’art de Jean-Claude Artaud n’est pas un art de dilettante, c’est une entreprise de subversion qui, par tout procédé, invite ses spectateurs à remettre en cause les principes et les valeurs qui orientent passivement leur regard sur le monde.

Site Internet : jc-artaud.fr

édition 2015

Un peu d'amour dans un monde de brutes de

Manou Moreau

Manou Moreau vit à Brétignolles. Face à l’océan cet artiste de 46 ans a ramassé comme des bois flottés toutes les situations qu’il a pu rencontrer dans ses aventures humaines. Sculptures, peintures sont empreintes de ces précieux contacts.

Reconstruites par la mémoire et confrontées nécessairement à l’actualité, ces images se muent en messages symboliques. Le titre de l’œuvre rend explicite le message d’amour que Manou Moreau veut faire partager à ceux et celles qui découvrent cette grand’ toile.

Message d’amour, inspiré comme souvent des valeurs chrétiennes initiales, mais enrichi des rencontres avec d’autres cultures qui façonnent elles aussi l’humanité et ses valeurs.

L’art très original de Manou Moreau est le produit de ses rencontres artistiques, art byzantin, aplats colorés de Matisse, hiéroglyphes et syntaxe surréaliste empruntée à Victor Brauner dont le Musée de l’Abbaye Sainte Croix des Sables expose de nombreuses œuvres.

Amis qui contemplez cette œuvre, prenez le temps d’y découvrir tous les symboles et profitez aussi de la chaude harmonie qui s’en dégage.

édition 2014

A l'année prochaine de

Dominique Landucci

Dominique Landucci est un improvisateur génial qui n’hésite pas à mettre à nu le processus de la création artistique. Cette monumentoile, point final de la performance réalisée sous le soleil face à un public captivé, n’est qu’une œuvre parmi quelques dizaines qui se sont succédé pendant deux journées.

Divagation provisoire, aller-retour, effacement, repentir, surcharges… le travail de l’artiste se révèle dans sa complexité, ses hésitations et il faut le dire sa mise en scène.

Car Dominique Landucci, né en 1955, a gardé de son enfance niçoise la faconde, l’exubérance même que l’on prête volontiers aux peuples méditerranéens. Avec lui l’art est total, de son violon qui l’accompagne sortent des accords pour mariage à l’ancienne soulignés par quelques pas de danse. Le long séjour qu’il a fait en Vendée avant son retour dans son pays natal n’a pas tempéré son ardeur joyeuse.

Cette merveilleuse capacité de performance ne résume pas le travail de Dominique Landucci. En artiste reconnu il expose ses œuvres à Paris, en Allemagne, Suisse, Italie, New York. Le baladin génial offre son tourbillon créatif, son énergie vertigineuse sous tous les cieux à tous les amoureux d’un art vivant, joyeux et salutaire.

édition 2013

Automne de

Harold Gaillard

Harold Gaillard est né à La Roche-sur-Yon dans une famille de brocanteurs qui très tôt a éveillé sa sensibilité artistique.

Avec cet Automne Harold Gaillard nous transmet un moment d’apaisement intériorisé.

Les couleurs en sont douces dans une touche presque impressionniste, les masses colorées sont calmement ordonnées en courbes diagonales comme un repli sur des jours heureux.

Cette réalisation tranchait avec ses œuvres habituelles nées d’impulsions plus brutales et réactives comme celles qu’il exposa dans le cadre d’Échanges de Regards cette même année 2013. Pas d’improvisation ici mais la reprise d’une étude sur papier très aboutie.

Aujourd’hui, Harold Gaillard est installé à Clisson, il poursuit ses recherches abstraites en intégrant parfois quelques éléments figuratifs.

L’expressionnisme abstrait qui caractérisait ses premières œuvres s’est adouci et ses œuvres retrouvent aujourd’hui cette plénitude d’Automne.

Site Internet : haroldpeintre.com