José Ravelo
José Ravelo, c’est l’Espagne, c’est l‘Andalousie ! C’est à la fois le peintre de cette terre de “ sangre y muerte ”, et l’homme de l’espoir, un personnage atypique et attachant, aux limites picturales d’un Goya et au lyrisme d’un Garcia-Lorca.
Entrer dans l’univers de sa peinture, c’est se livrer entier aux mystères romantiques, c’est pénétrer dans une sorte d’aura mystique dont les femmes, “ la femme ! ”, sont le centre de gravité, c’est s’ouvrir malgré soi à un monde du réel qui repousse nos frontières aux limites de notre imagination. Les personnages de Ravelo, erratiques, angoissés et angoissants, les yeux noyés dans des horizons qui nous sont imperméables, révèlent au premier regard la fragilité des hommes et l’incommensurable profondeur de leur nature.
Mais il y a de l’amour, beaucoup d’amour, dans ce théâtre d’ombres et de couleurs, et, pour qui connaît un tant soit peu José, il y a beaucoup de lui-même, avec cette tendresse et cette amitié, qui, dès le premier abord, vous mettent les larmes aux yeux et vous poussent vers lui. Il est aussi l’homme des couleurs, ces couleurs qui n’appartiennent qu’à lui et qui sont l’alliance d’un méphistophélique savoir et d’une grande expérience des mélanges et des recettes d’où naissent ces outremers, ces amarantes, ces ocres et ces noirs plus sombres que la nuit, tous ces tons qu’éclaire toujours une petite lumière, souvent l’astre de la nuit, symbole de la féminité, de la mère, inséparable icône du cosmos du maître.