Sidné Le Fou

Avant, il y a eu Denis Biamouret, chef cuisinier puis restaurateur réputé du Bordelais ; un peu après, Denis le brocanteur, sur l’île de Ré qui, à l’aube de ses 50 ans, encouragé par son artiste de femme, entreprend de créer des images. Denis essaie tout : dessins, peintures, collages, supports divers, et il expose. Devenu Sidné le Fou, il rencontre un succès immédiat qui dépasse rapidement le cadre de l’île. Ses oeuvres se vendent à Nantes, à Paris, à Barcelone...
Son art, brut, répond pleinement à la définition qu’en donnait à l’origine Jean Dubuffet : “ Nous entendons par art brut, des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique... De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention et non, celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. ”.

Ainsi Sidné le Fou nous entraîne dans son univers, ici par ses bonshommes tout en couleurs, là par des collages, touches nostalgiques dans un univers déglingué, là encore par des sculptures totémiques aux senteurs africaines.
Bien sûr, on pense quelquefois à Gaston Chaissac ou encore à Jean Michel Basquiat... Mais Sidné le Fou ne copie rien, il poursuit son désir irrépressible de mettre au jour les personnages enfouis au fond de lui depuis trop longtemps, et, par la magie de son talent nous entraîne, captivés, dans son fantastique univers.